Midi Olympique

Orange, mais pas mécanique

- Par A.B.

Pour son premier déplacemen­t, Montpellie­r avait revêtu son plus bel habit « extérieur » : orange, façon DDE, des pieds à la tête. Un choix comme pour mieux signaler, inconsciem­ment sans doute, un jeu encore très largement en travaux. Déjà battu une semaine plus tôt à domicile par Pau (23-26), le MHR a confirmé son absence totale de maîtrise. Jamais, les joueurs de Xavier Garbajosa n’ont démontré la moindre capacité à enchaîner un mouvement digne de ce nom durant la première heure de jeu. Ils ont sombré dans des abysses rarement atteints. Quel autre secteur que l’indiscipli­ne pour souligner combien une équipe est en mal de repère ? Treize fautes et deux cartons jaunes en première période pour un total de dix-neuf pénalités concédées. Des chiffres hors de propos déjà aperçus lors de la première journée de Top 14. Forcément, le Racing 92, mis en confiance par son succès à Lyon une semaine plus tôt, s’est goinfré. Trois essais en première période teintés d’une maîtrise collective qui tranchait sérieuseme­nt avec l’apathie montpellié­raine. « On n’était pas invités, a confessé le capitaine Arthur Vincent. On était largement en dessous. » Doux euphémisme. Et comme les emmerdes, ça vole en escadrille, le demi d’ouverture Handré Pollard s’est gravement blessé à un genou. La double peine. In fine, il aura fallu aux Héraultais le carton rouge de Kurtley Beale (63e) pour qu’ils parviennen­t enfin à enchaîner quelques mouvements et inscrire deux essais. Mais encore… Malgré leur supériorit­é numérique, ils ont tout de même réussi le tour de passepasse de laisser au Racing le point de bonus offensif, Kolingar inscrivant un dernier essai juste avant la sirène. Non, vraiment, ce n’était pas la soirée du MHR.

Newspapers in French

Newspapers from France