Léger comme une plume !
EN VOL
Pour le vol, il faudra tenir compte des 289 grammes du petit Ranger, de sa charge alaire de 23,5 g/dm2 et de sa motorisation dosée « pile comme il faut pour le débutant ». Il faudra se limiter à un vent ne dépassant pas les 10 km/h. Sans quoi, le retour d’un vol « éloigné » face au vent va durer une éternité. Ceci dit, allons voler !
Une piste en dur, ou au moins en terre bien lisse, est nécessaire pour décoller du sol, du fait des roues de faible diamètre. Le contrôle est facile et, en cabrant légèrement à la profondeur, le Ranger décolle en une dizaine de mètres (à plein gaz et sans vent). Si vous n’avez pas de piste, le Ranger se montre très facile à lancer tant il est léger. Juste une bonne poussée et il vole. Si vous êtes « inquiet », activez le mode « Stabilisé » du gyro, il rectifiera immédiatement un lancer imparfait !
La prise d’altitude est suffisamment rapide plein gaz, sans que l’avion ne soit surmotorisé. Les gouvernes sont douces et volontairement limitées en efficacité pour éviter les actions trop violentes.
À mi-gaz, le Ranger tient le palier à une vitesse très sage, parfaite pour avoir le temps d’observer et réfléchir avant d’agir ! Les pilotes confirmés ne sont pas concernés, mais, pour le débutant, le mode gyro « Stabilisé » est d’une grande aide, avec un avion qui vole à plat tout seul et qui, en cas d’erreur, se redresse juste en lâchant les manches. Le pilotage est très doux, souple, plaisant.
Avec un peu d’assurance, on peut couper le gyro ou, si l’air est un peu chahuté, le passer en mode « Optimisé », le vol sera alors coulé comme si le Ranger était plus grand et un peu plus lourd…
Il est possible de remuer ce petit Ranger, gyro coupé ou en mode « Optimisé ». Les boucles sont petites, mais passent sans difficulté. Le tonneau n’est pas ultra rapide, mais il tourne rond et ne se freine pas. Le renversement est étonnamment propre pour un tout petit avion avec une gouverne de direction pas immense et qui débat peu. Le vol dos tient indéfiniment, avec des virages sans histoire. Bref, on peut s’amuser quand on n’est plus un débutant !
J’ai testé le « Panic Button » en mettant le petit Ranger dans les positions les plus « déplorables possibles », avec ou sans moteur, GPS désactivé et en appuyant brièvement sur le bouton de gauche. J’ai fait des dizaines d’essais et, chaque fois, le Ranger est revenu à plat en moins de deux secondes, en mettant la priorité sur les ailerons pour redresser les positions de départ « inversées », et avec une perte minime de hauteur. Il dose le moteur et se remet mi-gaz dès que la situation est stabilisée. Un ordre sur n’importe quel manche, et on reprend immédiatement le contrôle ! Ah, si j’avais eu ça à mes débuts…
La fonction RTH (retour automatique) marche à merveille. Le virage vers le cap retour est « tranquille », l’avion remonte s’il était bas, et il vient s’inscrire sur un cercle pas trop patatoïde, mais où l’on voit bien qu’il corrige la position en fonction de la dérive due au vent… Il va ainsi cercler au-dessus du point de départ, jusqu’à ce que l’on agisse sur un manche (ou que l’accu soit vide…).
Barrière virtuelle : ici, si le GPS est actif et le gyro en mode « Stabilisé », et que le Ranger devient trop petit pour être bien visible, il prend la main autoritairement et on se retrouve dans le cas du « RTH ». C’est tout bête, mais ça sauvera bien des modèles !
Pour l’atterrissage, pas encore de pilotage automatique pour revenir sur la piste… Le Ranger est facile et ne va pas vite, mais il est léger et les coups de vent, même faibles, doivent être travaillés, le gyro ne peut pas tout faire. L’arrondi est facile pour se poser sur le train principal.
Comme son frère, ce petit Ranger se montre un avion agréable, doux, à la vitesse de vol collant bien à son look, et capable de se bouger suffisamment pour qu’un pilote déjà formé ne s’ennuie pas. Je retrouve mes vieilles habitudes des demi-A, avec une légèreté formidable qui rend l’avion très tolérant et très réaliste aussi.
Bref… un Ranger très réussi !