Modele Magazine

DU TRAVAIL À LA DÉRIVE

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Inutile de disposer d’une grande piste : avec les volets à moitié sortis, en mettant plein gaz d’un coup et en cabrant à la profondeur, le Husky est en l’air en 1,5 m. S’il ya 5 à 7 km/h de vent de face, il vous faudra moins de 1 mètre de roulage pour décoller…

Lors du premier vol, je n’avais pas programmé le mixage ailerons => dérive indiqué dans la notice. Erreur ! Cet avion est affligé d’un lacet inverse très important, et il est absolument impossible de prendre un virage sans conjuguer ailerons et dérive. Avec le mixage ailerons => dérive et en vol lent, c’est mieux mais ça reste moyen : il faut toujours (mais moins, bien sûr) jouer de la dérive pour ajuster les virages. Pour essayer d’améliorer ce défaut, j’ai enlevé le cordon en Y et j’ai mis une voie séparée pour chaque aileron, ce qui permet de mettre du différenti­el. En en mettant beaucoup (75%), le défaut est atténué mais pas solutionné. Et l’avion devient alors moins bon en voltige, même si ce n’est pas sa destinatio­n première. Outre ce lacet inverse très présent, on note que la dérive est sans doute trop petite car le Husky semble assez mal guidé sur cet axe. Il se met (trop) facilement en dérapage. Rien de dangereux, mais le modèle demande plus d’action aux manches qu’il ne le devrait. Si on vole avec plus de vitesse, le Husky demande moins de travail aux manches et est plus agréable à faire voler.

Cet avion est capable de voler très lentement et sa maniabilit­é est étonnante. Il pourra évoluer sur une petite surface (on peut prendre des virages sur un rayon de 10 mètres, ce qui est très faible pour un avion de cette taille). Mais attention, il faut alors beaucoup de travail à la dérive. En outre, si on insiste, l’avion peut partir dans un décrochage un peu sec, sur une aile (mais qui survient à une vitesse très faible). Les volets permettent de réduire assez nettement la vitesse mini. Ils demandent une petite compensati­on à piquer, réalisée avec un mixage à la radio.

Côté puissance moteur, il y a ce qu’il faut : on vole à mi-gaz et l’avion peut monter à la verticale sans s’essouffler. Les leds se voient assez peu en plein jour. En revanche, en fin de journée, lorsque le soleil se couche, elles se voient bien et font leur petit effet.

La voltige est au programme. Les boucles peuvent tourner sur un petit diamètre, surtout si on met un peu de volets. Le tonneau n’est pas très rapide et barrique allègremen­t. Le vol tranche est surprenant et passe à une faible vitesse, en demandant peu d’action aux gouvernes. Le vol dos tient bien et le renverseme­nt passe correcteme­nt, sans plus. Les cercles à plat sont assez spectacula­ires car ils tournent sur un rayon très faible. Plus surprenant, le vol stationnai­re est possible et assez stable. Il tient avec 2/3 des gaz et, si on met à fond, l’avion remonte (lentement mais sûrement). Comme les ailerons ne sont pas dans le souffle de l’hélice, l’avion part assez rapidement en torque roll.

L’autonomie est de 7 minutes environ. À l’atterrissa­ge, si on met les volets, il faut conserver un filet de gaz jusqu’au toucher de roues. L’avion n’a pas tendance à rebondir et se pose bien sûr très court, grâce à sa faible vitesse.

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