HAWK DE AIRTECH
Grand amateur de vol à voile RC, j’ai été séduit par le look et la finition du Hawk. Ce mini-planeur à vocation lancé main est commercialisé par Airtech, qui distribue couramment les produits venus d’Ukraine, et notamment deVladimir’s Model, fabricant rép
Un lancé main séduisant
Ne pratiquant pas assidûment l a discipline du lancé main, je cherchais un modèle facile à lancer et capable de réaliser des temps de vol réguliers supérieurs à l a minute. La faible masse et l es capacités observées sur les vidéos ont guidé mon choix. Le Hawk offre la possibilité à chacun de pouvoir goûter aux j oies du SAL (lancé par le saumon), tant en loisir que pour découvrir la discipline F3k, et ce pour un coût modéré.
UN KIT SUPERBEMENT FABRIQUÉ
Le colis est nettement plus imposant que son contenant, afin d’assurer une sécurité maximale vis-à-vis des aléas du transport. À l’intérieur, le nombre de pièces est restreint, et tout est impeccablement rangé au centre de l’emballage, dans des housses en mousse immobilisées à l’adhésif.
Airtech n’annonce pas le Hawk comme un produit de Vladimir’s Model. Cependant, pour qui connaît les réalisations de ce fabricant, ce mini-planeur ne peut renier ses gênes. Et pour cause, Airtech a travaillé pour Vladimir’s Model, et officie en parallèle avec son consentement.
Les ailes sont moulées sur un noyau de Rohacell, avec deux fins tissus croisés de carbone unidirectionnel. Elles accusent le poids modique de 57,4 g, ce qui est surprenant de légèreté. Le dièdre total de 10° devrait apporterune bonne stabilité en roulis. L’articulation des ailerons est réalisée à l’intrados, pour obtenir un fort débattement vers l e bas en mode aérofreins. La fente d’extrados, très discrète, permet le débattement nécessaire en négatif. Le passage des vis de fixation est présent au centre, et la décoration est réalisée dans le moule. Le fuselage est superbement réalisé en carbone, de section ovoïde dans le plan horizontal. Le compartiment réception, fermé par une verrière moulée en tissu de verre, est suffisamment logeable pour éviter d’avoir à charcuter la cellule. L’assise de la voilure reprend le V du dièdre et est équipée des filetages des vis de fixation. Le support du stabilisateur est confié à une pièce rapportée, également munie de filetage de fixation. Il est collé d’origine sur le dessous, à l’extrémité arrière de l a poutre, et l e passage de l a commande de profondeur y est fraisé.
L’empennage est moulé avec le même tissu que la voilure, et reçoit une mèche de carbone sur chaque face en guise de longeron. Le stabilisateur à volet ne pèse que 3 g, avec l e passage des vis de fixation déjà réalisé. L’articulation des volets mobiles fonctionne comme l es ailerons. À mi-hauteur de son bord d’attaque, la dérive de 3,5 g est pourvue d’une empreinte moulée venant s’emboîter sur la poutre du fuselage. Les emplacements où doivent s’implanter l es guignols sont repérés par un fin marquage.
Le kit contient tout l’accastillage permettant de mener à bien le montage du planeur. On y trouve les ressorts de rappel déjà pliés des gouvernes d’empennages, ainsi que le fil d’acier pour réaliser les commandes. Un morceau de gaine en nylon guidera les CAP de 0,8 mm chargées d’actionner l es ailerons. Une platine de réception en époxy de 0,6 mm d’épaisseur et quatre guignols du même métal sont présents. On termine avec la visserie à tête fraisée au pas métrique et le PEG de lancement à poser si on destine le Hawk à une utilisation SAL. La notice, à télécharger sur le site du distributeur, fournit toutes les étapes de montage et les réglages du modèle.
UNE JOURNÉE À L’ATELIER
C’est globalement le temps qu’il faut pour que notre Hawk se retrouve en état de vol. Le travail demande une bonne dose de patience et beaucoup de minutie, le plus long se situant sur le fuselage. Il faudra avant tout sélectionner du matériel de taille micro pour les servos et l’accu.
On commence par l’empennage, en posant le ressort de rappel pour que le volet mobile se déplace automatiquement du côté opposé à la fente d’articulation. Les guignols sont ensuite collés aux emplacements repérés. Celui de profondeur reste ouvert au niveau du point d’attache du câble, pour pouvoir éventuellement démonter le stabilisateur.
Je vous conseille de manipuler les ailes avec précaution pendant le travail, puisque c’est là qu’elles ont le plus de chance d’être marquées. Il y a simplement à poser le PEG (téton de lancement) dans le saumon gauche ou droite,
selon les habitudes du lanceur. Pour ce faire, un fraisage est réalisé à environ 15 mm de la fente d’articulation. À l’aide d’une fine CAP pliée en U à son extrémité, la mousse du noyau sera ôtée avec soin sur la longueur nécessaire à l’enfoncement du PEG. Puis, la surface de collage sera marquée avec un papier abrasif assez gros de type 80, et la fixation se fera à la colle époxy 30 min. Après un montage à blanc, les guignols seront posés dans l’axe des commandes sortant du fuselage.
Travaillons sur le fuselage, en ouvrant des passages de 2 x 30 mm pour les guides de commandes d’ailerons. Ils se positionnent juste sous la ligne médiane du fuselage, à environ 7 mm sous l’assise des ailes. Pour le passage du câble de commande de direction, une petite fente de 20 mm est à fraiser juste en avant de la dérive, du côté droit pour les droitiers (et inversement pour les gauchers).
Le reste se passe sur la platine, qui est à équiper entièrement avant de tout entrer dans le compartiment réception. La largeur d’origine de cette platine fait qu’elle ne repose pas totalement sur le fond du compartiment, et en fonction de l’épaisseur des servos, on pourra la poncer pour lui permettre de descendre d’un millimètre. Les boîtiers de servos sont entourés d’un adhésif transparent et montés l’un sur l’autre pour former deux petits cubes. Les plus en avant commandent l’empennage, ceux de l’arrière les ailerons. Ils sont simplement maintenus par une goutte de cyano.
Le récepteur débarrassé de son boîtier sera immobilisé derrière, en laissant l’espace nécessaire aux branchements des connexions. L’emplacement de la platine sera repéré dans le fuse- lage, pour permettre d’entrer et sortir l’accu de réception. Les commandes d’ailerons en CAP seront coudées en Z et posées sur les palonniers, puis les câbles de commandes seront coupés à bonne longueur et passés dans le fuselage. Celui de profondeur est monté du guignol vers le servo, puisqu’il n’est plus accessible ensuite par l’arrière. Celui de direction sera attaché en premier au palonnier de servo, sur le trou le plus éloigné de l’axe pour un débattement maximum, et sera fixé côté gouverne après la mise en place de la dérive. Le volet de direction est maintenu dans l’axe avec un adhésif pendant cette opération.
Une immobilisation à blanc de l’ensemble de réception permettra de régler la bonne longueur des commandes, et le pliage des CAP d’ailerons sera également réalisé. Un simple pliage en L suffit, car les CAP sont en appui sur les guignols et ne peuvent en sortir seules. Le collage des gaines de guidage et de la dérive ne sera effectué qu’en tout dernier, une fois la platine définitivement immobilisée. Après avoir vérifié la bonne géométrie avec le
RÉCEPTION ET RÉGLAGES
Airtech préconise des servos Graupner possédant un bon rapport qualité/prix. Cependant, j’ai opté pour des Dymond D47, qui jouissent d’une excellente réputation de fiabilité et de retour au neutre. Ils sont aussi plus fins de 0,5 mm, ce qui permet de gagner 1 mm en hauteur dans le cas de notre montage. Ainsi la verrière n’est pas gênée lors de la fermeture, car cela libère de la place pour le passage des fils.
Un récepteur 8 voies FrSky V8 FR débarrassé de son boîtier est maintenu sur l’arrière de la platine, avec de l’adhésif. Dans un premier temps, j’ai utilisé un accu LiPo 1S 500 mAh mais il est trop lourd avec 14,5 g. Il sera remplacé par un modèle de 360 mAh, additionné de 3 g de lest. Ainsi, avec un total de 13,5 g, j’ai obtenu le centrage à 51,3 mm du bord d’attaque qui semble le mieux convenir après essais. Le Hawk reste alors 5 g en dessous du poids indiqué, avec 130 g affichés sur la balance électronique de centrage.
Les débattements de base fournis par la notice seront affinés en fonction des sensations de chacun. Un émetteur possédant des phases de vol est requis pour tirer le meilleur du Hawk. Ainsi, trois phases principales sont nécessaires en mode SAL mais, pour une utilisation uniquement à la pente, on oubliera celle du lancer.
IL VAUT LE COUP
Voici un petit modèle bien né dont le tarif ne me semble pas dispendieux au regard de ses qualités. Malgré son faible poids, cette petite machine possède un vrai tempérament et des prestations aérodynamiques dignes d’un plus grand. Grâce à son profil étudié, il pourra évoluer jusqu’à 10 km/h de vent sans souci. En plaine ou à la pente, il saura satisfaire son propriétaire et assouvir sa soif de vol. Ce petit lancé main est maintenant de toutes mes sorties, sans avoir à être démonté dans la majorité des cas. stabilisateur, la fixation de la dérive se fait avec une pointe de cyano fluide.