Northman Shipyard Nexus 870 Revo
Jusqu’à présent cantonné à la production de voiliers voiliers, le chantier polonais Northman Shipyard élargit son offre en lançant son premier bateau à moteur, le Nexus 870 Revo. Ce trawler brille par son habitabilité et s’inspire – surtout au niveau des
Les pratiquants de voile connaissent déjà le chantier Northman Shipyard, qui construit des voiliers depuis 2007. Mais l’incursion de la marque dans le moteur est très récente, puis-qu’elle a débuté il y a trois ans. Entre la gamme de voiliers – les Maxus – et ce nouveau bateau à moteur – le Nexus–seules deux lettres les séparent. Car il existe entre eux de nombreux points communs, comme les aménagements et plus particulièrement le carré, qui rappelle celui d’un voilier, ou la descente un peu raide derrière laquelle se dissimule le moteur (en cas d’in-bord). Il aura fallu trois ans et quelques prototypes pour que le Nexus 870 Revo voie le jour. Finalement, c’est le choix du trawler à déplacement qui a été retenu, car la Pologne regorge d’eaux intérieures très prisées des caboteurs. Preuve de la pertinence du concept, une vingtaine d’unités ont déjà été livrées rien qu’en Pologne depuis le début du mois d’avril.
Hors-bord ou in-bord au choix
Le chantier laisse le choix au propriétaire entre des hors-bord Mercur y, jusqu’à 100 chevaux maximum, et des in-bord Yanmar. Dans ce dernier cas, avec sa motorisation la plus faible, un Yanmar de 30 chevaux comme lors de notre essai, le bateau atteint 7,7 noeuds en pointe. Cette vitesse va de pair avec le concept développé par le chantier, c’est-à-dire une nouvelle façon de naviguer, où la vitesse n’est plus l’argument majeur, mais bien la vie à bord et, surtout, une consommation réduite. En guise de clin d’oeil, ce Nexus 870 Revo, exposé pour la première fois en France à l’occasion du Grand Pavois de La Rochelle, avait pour « frère »
de ponton le Loxo, un bateau sorti des chaînes de production du chantier breton Structures, lui aussi spécialisé dans les voiliers, et qui mise sur la sobriété exemplaire de son unité (essai dans MB n° 333). Avec son Yanmar de 30 chevaux, c’est donc aussi cet élément que vise le Nexus. D’autres puissances sont disponibles en in-bord, comme le 4 cylin-dres Yanmar de 45 chevaux. Le modèle d’essai exposé au Grand Pavois était une version ouverte d’aménagements. L’absence de cloison est en standard, mais il est possible d’isoler la pointe où se loge la cabine du reste du carré.
Avec ou sans hard-top ?
Ce dernier se compose à bâbord d’une cuisine et d’un grand plan de travail qui fait face à une table et à deux banquettes confortables. Le cabinet de toilette est situé à tribord de la descente. Quant à la midcabine, elle prend place sous le cockpit. Son volume varie selon la motorisation, la version hors-bord occupant logiquement moins de place. À l’ extérieur, le cockpit intègre le poste de pilotage, qui offre une excellente vision derrière le pare-brise en verre, et une banquette en L avec une petite table au plateau en polyester. Le pilote et l’équipage sont bien à l’abri de la timonerie, qui pourra être supprimée au profit d’un simple parebrise associé à un bimini souple et repliable. Le seul bémol concerne l’absence de fermeture du cockpit – par un portillon ou des filières – afin de sécuriser les déplacements des enfants à bord. Le chantier annonce y travailler. Côté navigation, avec son Yanmar de 30 chevaux, l’unité atteint 7,7 noeuds en vitesse de pointe. À cette allure, le bateau vire àplat,s ans gîtem arquée. Avec une puissance de 100 chevaux, un Mercury 100 EFI doté d’une embase CT, cette carène est annoncée à 20 noeuds maximum et deviendrait alors semi-planante. Si la présence d’un hors-bord apporte un gain de manoeuvrabilité par rapport à une ligne d’arbre, le mieux reste quand même d’opter pour un propulseur d’étrave.
EN CONCLUSION
Parfaitement conçu pour le programme auquel il se destine, ce nouveau Nexus 870 Revo satisfera des plaisanciers qui misent davantage sur le confort, l’habitabilité et la sobriété que sur la vitesse.