Moto Revue Classic

WORLD SUPERBIKE

Loin des strass du MotoGP mais soucieux de mettre en valeur sa redoutable S 1000 RR, BMW s’est de nouveau engagé en Superbike, après une première expérience déjà plutôt concluante.

- Par Christian Batteux. Photos DR.

Loin des strass du MotoGP, BMW passe par le WSBK pour mettre en avant sa S 1000 RR.

Chez BMW, on est attaché à l’image sportive de la marque, mais la tradition de la maison veut que les engagement­s pris en compétitio­n soient étroitemen­t corrélés aux produits proposés par la maison. En automobile, le championna­t DTM est ainsi une série de courses nationales où la marque de Munich s’est régulièrem­ent illustrée. BMW a aussi été présent en Formule 1, de 2006 à 2010, mais le constructe­ur n’y est pas revenu depuis. Pas plus qu’il ne semble intéressé par le MotoGP, pinacle du sport motocyclis­te sur piste où il brille par son absence. La politique sportive de la maison, c’est bel et bien ces championna­ts où s’alignent sur les grilles de départ des machines de production améliorées, comme c’est le cas en courses sur route ou en endurance (voir les pages précédente­s). C’est dans ce but que BMW s’est investi en championna­t du monde Superbike, également connu sous l’acronyme WSBK (World Superbike), de 2009 à 2013, avant de faire une pause de cinq ans et de revenir l’année dernière par l’entremise d’une équipe managée par le Britanniqu­e Shaun Muir, un habitué du BSB (British Superbike) et du WSBK, où il a dirigé des teams équipés de Yamaha, de… BMW et d’Aprilia.

En 2020, la BMW S 1000 RR « full factory », sous la bannière du BMW

Motorrad WorldSBK Team, sera emmenée par Tom

Sykes (qui fut champion du monde Superbike en

2013 avec Kawasaki et compte 34 victoires à son palmarès dans la catégorie) et le Nord-Irlandais Eugene Laverty, pilier du WSBK, dont il fut vice-champion du monde en 2013, derrière… Tom Sykes (il compte pour sa part 13 victoires en

WSBK) ! Pour en revenir à l’engagement de BMW en Superbike, les responsabl­es de la marque ont précisé que cela correspond­ait parfaiteme­nt à leur politique

sportive et qu’à l’inverse, s’aventurer en MotoGP n’était pas conforme à leur orientatio­n stratégiqu­e.

De très nombreux clients de la marque engagés pour leur part dans des compétitio­ns de moindre envergure s’identifien­t naturellem­ent aux pilotes officiels du WSBK roulant tout comme eux sur des

S 1000 RR. Un lien que les patrons de BMW tiennent à préserver. Revenue en endurance comme on l’a vu auparavant (pages précédente­s) de la même façon, la marque n’a pas l’intention de dépenser des fortunes dans un projet aléatoire en MotoGP et se concentre sur ce qui lui semble le plus opportun pour son image de marque et le développem­ent de sa machine hypersport 4-cylindres qui brille donc simultaném­ent en endurance et en WSBK. Après la seule épreuve d’une saison en suspens à l’heure d’écrire ces lignes pour la raison que vous savez, Laverty s’est hélas blessé au warm up du second jour à Phillip Island (commotion cérébrale) après avoir fini

11e le samedi lors de la

1re manche. Quant à Sykes, après avoir signé la 50e pole position de sa carrière, il a mené la 1re manche 11 tours durant avant de devoir rendre la main, pneu arrière détruit. Neuvième de cette course, sixième de la Superpole et enfin dixième de la 3e manche après une sortie de piste, il pointait à la

10e place du classement provisoire. Tous les espoirs semblent cependant permis. La meilleure performanc­e d’un pilote BMW reste, à ce jour, la 3e place finale de l’Italien Marco Melandri en 2012, année où il avait aussi signé 6 victoires de manches…

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 ??  ?? 1- Tom Sykes, ancien champion du monde Superbike en compagnie d’un ex-triple champion, l’Australien Troy Bayliss, à Phillip Island l’hiver dernier, après avoir signé sa 50e pole position. 2- Sykes a retrouvé la moelle sur sa BMW.
1- Tom Sykes, ancien champion du monde Superbike en compagnie d’un ex-triple champion, l’Australien Troy Bayliss, à Phillip Island l’hiver dernier, après avoir signé sa 50e pole position. 2- Sykes a retrouvé la moelle sur sa BMW.
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 ??  ?? 3 et 6- Marco Melandri a jusqu’ici été le meilleur performer en Superbike pour la marque de Munich, en se classant 3e du championna­t en 2012. 4- Le premier pilote de BMW en WSBK, l’Australien Troy Corser, ici en 2009, défriche le terrain pour la première saison et termine 13e du Mondial. 5- Leon Haslam a boosté les résultats de BMW en accrochant une 5e place finale en 2011 (on le voit avec Wayne Gardner à Phillip Island, lequel Gardner se bagarrait avec son père, Ron, en GP 500, 25 ans plus tôt). 7- En 2020, les espoirs de BMW en WSBK reposent sur Sykes (n° 66) et Eugene Laverty.
3 et 6- Marco Melandri a jusqu’ici été le meilleur performer en Superbike pour la marque de Munich, en se classant 3e du championna­t en 2012. 4- Le premier pilote de BMW en WSBK, l’Australien Troy Corser, ici en 2009, défriche le terrain pour la première saison et termine 13e du Mondial. 5- Leon Haslam a boosté les résultats de BMW en accrochant une 5e place finale en 2011 (on le voit avec Wayne Gardner à Phillip Island, lequel Gardner se bagarrait avec son père, Ron, en GP 500, 25 ans plus tôt). 7- En 2020, les espoirs de BMW en WSBK reposent sur Sykes (n° 66) et Eugene Laverty.

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