L’E-TREK SORT DU BOIS
Le constructeur hexagonal Electric Motion présentait mi-juin sa dernière-née à la presse. L’occasion pour nous de la découvrir au gré d’une petite balade à son guidon.
À ce jour, Electric Motion est encore considéré comme un petit constructeur de moto. Petit, mais certainement promis à un bel avenir, se différenciant de ses homologues en raison de trois caractéristiques qui lui sont propres. Déjà, comme son nom l’indique, les motos pensées, conçues et fabriquées dans ses ateliers sont électriques (ce qui leur autorise de circuler dans des endroits où les thermiques ne sont plus les bienvenues). Ensuite, la société EM est française. Enfin, son PDG, Philippe Aresten, fut le géniteur et boss de la marque de motos de trial thermiques Scorpa (aujourd’hui propriété de Sherco). Un savoir-faire reconnu et un champ d’expression orienté vers le loisir et les modèles de trial. Logique donc que trois modèles (EM-Lite, EM-Sport et E-Scape) soient destinés à grimper sur des cailloux, plus ou moins hauts. Pour gagner un nouveau public, moins typé off-road, plus urbain, l’entreprise héraultaise dévoile un modèle E-Trek, petit trail qui se conduit avec le permis 125 cm3. Avec un coût d’utilisation très faible (0,02 €/kilomètre), une autonomie moyenne annoncée de 70 km (charge complète en 3 h 30), un prix de vente « contenu » pour une moto électrique (7 800 €, aide écologique de 700 € comprise), l’E-Trek soigne sa présentation. Installé à ses commandes, c’est son gabarit qui semble aussi contenu. L’E-Trek est petit, étroit, les commandes tombent naturellement sous les mains (pas de frein au pied, ni de sélecteur), et un tour de clé suffit à lancer l’engin qui décolle avec le seul sifflement du moteur électrique. Trois modes sont au programme : éco, normal et sportif. Si le mode 1 est un peu poussif, le 3 s’avère carrément sympathique. Hyper aisé de prise en main, ludique, l’E-Trek se faufile partout, n’hésitant pas à grimper un trottoir comme à déraper sur la poussière d’un chemin. Reste qu’il faudra bien cibler son champ d’expression, c’est-à-dire le réserver aux périmètres où l’on ne reste pas pendu – à fond – plus de 2 minutes sur l’accélérateur. À cette condition, l’E-Trek fera le job, et même bien plus.