« La mode du resurfaçage »
« Après Phillip Island en 2013 et Sepang en 2016, nous avons cette année deux nouveaux circuits ressurfacés. Et si l’an prochain Barcelone veut rester au calendrier, ses propriétaires devront, eux aussi, en passer par là. Cela serait-il devenu une mode ? On refait généralement le revêtement à la demande des pilotes quand ils trouvent la piste trop glissante ou trop bosselée. Voire les deux. La surface d’un circuit, c’est celle d’une belle route. L’enrobé est composé d’un bitume dans lequel sont intégrés d’innombrables petits gravillons aux arêtes plus ou moins vives. Ce sont eux qui génèrent le grip, la gomme des pneus s’y accrochant pour adhérer à la piste. Quand les arêtes s’usent, le pneu glisse et la gomme s’arrache. Plus que les motos, ce sont surtout les F1 qui font souffrir l’asphalte. On le voit bien à Barcelone et à Austin, deux circuits très bosselés où tournent les F1. Quand un revêtement est changé, le manufacturier de pneumatiques repart de zéro. On se souvient de ce qui s’était passé à Phillip Island en 2013, avec Bridgestone qui avait mésestimé le grip du nouvel asphalte et n’avait pu fournir des gommes suffisamment résistantes pour assurer la distance du Grand Prix. Le gain de performance d’un nouvel enrobé, c’est 50 % à l’accélération, 30 % en vitesse de passage en courbe et 20 % au freinage. »