DUCATI ET DOVI EN EMBUSCADE
À l’arrivée du Grand Prix de Catalogne qu’il venait de remporter, une semaine après s’être imposé sur le circuit du Mugello, Andrea Dovizioso avait du mal à réaliser la portée de sa performance. Cela faisait en effet sept ans qu’on n’avait pas vu une Ducati gagner deux courses d’affilée. La dernière fois, c’était en 2010, et c’était Casey Stoner qui avait raflé la mise à Aragon puis au Japon. « C’est la première fois que je gagne un Grand Prix sans rouler à cent pour cent, s’étonnait même Dovi. C’est juste incroyable. » D’autant plus incroyable que l’Italien était loin de s’imaginer pouvoir s’imposer après s’être qualifié en septième position. À Barcelone, comme au Mugello, l’Italien a profité de la vélocité de sa Ducati qui, cette fois, l’a aidé à surmonter les difficultés d’une piste manquant cruellement de grip. « Andrea a été très intelligent, soulignait Gigi Dall’Igna, le patron du service course Ducati. Il a su rouler tranquillement durant les premiers tours pour ménager ses pneus en pensant aux derniers tours. » La vitesse de pointe de la Desmosedici, qui avait obtenu son premier succès en MotoGP, en 2003, sur ce même circuit de Barcelone, a fait le reste. Éphémère leader au soir du Grand Prix des Pays-Bas, Dovizioso peut-il créer la surprise en décrochant le titre en fin d’année ? « Je ne le pense pas, ne cesse-t-il de répéter. Avant d’y songer, nous devons résoudre les problèmes qui limitent le comportement de la Ducati. Tant que nous aurons autant de mal à la faire tourner, on ne sera pas efficace sur la longueur d’un championnat. » Info ou intox ? À chacun de choisir.