Touristes, un trophée ?
Après deux jours de circuit, on l’oublie complètement, mais ces cinq chasseuses de chrono sont aussi conçues et homologuées pour rouler sur routes ouvertes. Grisant, aberrant ou frustrant? Pour le savoir, après Dijon-Prenois, direction le Jura, le temps d’une balade en touristes, au risque constant de tomber dans l’excès de Trophy.
Adieu les slicks, bonjour les plaques d’immat’. Nos chères hypersportives étant dûment homologuées route (et, depuis 2016, sans bridage de puissance), il eut été dommage de les rendre à leurs constructeurs au sortir du circuit de Prenois. Direction donc, le parc naturel du Haut-Jura. Pourquoi cette destination ? Pour ses paysages de moyenne montagne, ses routes évidemment sinueuses (et globalement bien revêtues), et aussi parce que nos pilotes y ont déjà usé pas mal de gomme. Jeff Cortinovis et Sébastien Loeb pour y résider (pas du même côté de la frontière franco-suisse, cela dit), Vincent Philippe pour habiter non loin (mais le décuple champion du monde d’endurance, retenu par le boulot, n’a pas pu nous accompagner), Soheil Ayari pour y avoir quelques habitudes de vacances et Julien Toniutti pour y être passé au gré de sa carrière de pilote sur route. Voici ainsi réunis au même endroit quatre pilotes moto et/ou auto (dont deux spécialistes du rallye routier), stimulés et affûtés par deux jours de circuit au guidon de machines dont la puissance moyenne s’établit à 206 chevaux, le tout sur des routes limitées à 80 km/h et avec, au mieux, 12 points sur leurs permis de conduire respectifs.