Moto Verte

AIRBRAKE MX PROSPECT

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On ne présente plus Oakley dans l’équipement lunettes ou masques. Son investisse­ment depuis les années 80 a permis de voir quelques produits mythiques comme le célèbre O Frame. La marque américaine est implantée dans tous les sports avec un certain succès il faut le dire. Son dernier-né, le masque Airbrake MX, fait partie du haut de gamme de la marque et a connu une belle exposition, notamment avec Ryan Dungey et Ryan Villopoto ces dernières années. Il est doté de plusieurs technologi­es comme le système de remplaceme­nt du verre en quelques secondes appelé le « Switchlock » ou encore l’utilisatio­n d’un écran Prizm qui augmente de manière considérab­le le contraste et la visibilité selon les conditions de lumière. Tout comme le masque Kenny, ce dernier est entièremen­t démontable, du bandeau à la mousse en passant par le cadre. À la réception du produit, on apprécie le packaging 5 étoiles avec une housse semi-rigide qui permet de ranger le masque ainsi que des écrans de rechange ou des tear-off. Sur ce test, Oakley est le seul fabricant à fournir dans la boîte des tear-off laminés. En revanche, il n’y a qu’un écran à dispositio­n et pas de protège-nez amovible. La finition est impeccable et l’on reconnaît tout de suite le savoir-faire Oakley qui propose des produits aboutis. Il ne faut que deux secondes pour retirer l’écran et deux autres secondes pour en mettre un nouveau, chapeau ! Une fois en place, l’Airbrake trouve naturellem­ent sa place. De l’avis général, le masque Oakley est le plus confortabl­e sur la durée d’une manche avec aucune mauvaise pression et une bonne manufactur­e des mousses. Le champ de vision n’est en revanche pas aussi large que chez le fabricant français. Cependant, la qualité de l’écran est assez bluffante, tant par sa netteté que sa gestion des contrastes et de la luminosité. On reconnaît toute l’expérience d’Oakley acquise dans les différents sports.

Il est possible de détendre totalement le bandeau, si besoin, puisque le patch derrière se retire à l’aide d’un scratch, chose impossible sur le Kenny par exemple. À l’unanimité, le Oakley a séduit les essayeurs. Le masque Airbrake ne souffre d’aucun défaut et démontre une belle qualité de développem­ent.

Seul regret, si l’on peut dire, son prix. C’est le plus cher de notre test, mais la qualité a un prix pour l’Américain.

Scott a été le premier à sortir un masque au champ de vision XXL révolution­nant quelque peu les codes du marché. Après son lancement, la marque américano-suisse a effectué quelques ajustement­s, notamment en retravaill­ant la mousse au niveau du nez. Cette dernière avait tendance à appuyer sur le nez ce qui était désagréabl­e en roulant et posait parfois quelques difficulté­s pour respirer. C’est d’ailleurs le petit souci de jeunesse que rencontre le Kenny Venturi. L’ensemble est livré avec un écran iridium antibuée ainsi qu’un écran clair et d’une housse souple. Rien à dire de ce côté-là, le masque en statique est de bonne facture avec un large bandeau (le plus large avec Kenny). Le système pour retirer l’écran n’est pas le plus simple à aborder dans un premier temps, mais avec un peu d’entraîneme­nt (et lire la notice), il devient assez facile de réaliser l’opération. Ce n’est cependant pas aussi rapide que le masque Oakley ou 100%, mais Scott propose l’avantage de maintenir l’écran avec 4 clips rendant impossible à ce dernier de sortir en cas de projection. Le Prospect se place un peu mieux que le Kenny sur certains casques à l’ouverture étroite comme le Fox. Le confort est au rendez-vous avec une zone d’appui homogène sur le visage. On n’est pas encore au niveau de Oakley, mais on s’en rapproche grandement d’autant plus que c’est le plus léger du test. Résultat, on sent très peu le masque sur le visage. Nous confirmons également que la pression qui pouvait s’exercer sur le nez est de l’histoire ancienne. En piste, un des points forts du Prospect est son aération. Avec le Kenny, c’est le plus performant à ce niveau-là, ce qui évite toute présence de buée, même quand il fait froid.

La ventilatio­n est plus homogène que son homologue français. Sa vision est également excellente même si dans ce domaine, Kenny a repris l’avantage. Il n’en reste pas moins que la surface de l’écran est très appréciabl­e. Compte tenu de son tarif abordable, le Scott pourrait s’asseoir tout en haut de l’affiche, mais on a regretté un écran iridium qui n’était pas au niveau de la concurrenc­e. Ce dernier n’est pas aussi performant dans la gestion de la luminosité et du soleil. Les contrastes sont également plus prononcés et font moins ressortir les reliefs. Attention, ce n’est pas catastroph­ique, loin de là, mais le niveau proposé par Oakley notamment nous amène à être exigeants. Il existe un écran haut de gamme Light Sensitive (49,90 euros) chez Scott qui répondra à ce besoin.

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La grande qualité du masque Oakley, c’est avant tout son grand confort tant du point de vue de la mousse que de la qualité de la vision grâce à l’écran Prizm.
 ??  ?? Le confort du masque Scott est agréable mais on apprécie surtout sa très bonne ventilatio­n qui supprime efficaceme­nt la buée.
Le confort du masque Scott est agréable mais on apprécie surtout sa très bonne ventilatio­n qui supprime efficaceme­nt la buée.

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