NICE FACE A SON AVENIR
Étés vous inquiet pour Nice?
C’est parce que je suis inquiet que j’ai le devoir d’être positif. La pire des choses serait que j’adresse un message pessimiste au monde entier. Ce qui me rassure, chez les entrepreneurs que j’ai rencontrés, c’est leur envie d’être debout. Il y avait chez certains une forme de laisser-aller, les choses étaient faciles. Je suis rassuré de voir à quel point ils ont la rage de vaincre. Ils puisent dans leur tristesse, dans leur détresse, la volonté de se redresser. Ils le font à la fois au nom de tous ceux qui ont disparu ou qui souffrent, mais aussi au nom de la dignité à retrouver pour leur ville et leur entreprise. On a voulu nous mettre un genou à terre, humainement et économiquement.
Entrevoyez-vous déja des signes positifs?
Je voudrais vous donner des chiffres. Nous avons fermé les musées après l’attentat et les avons rouverts le mardi juillet. Ce jour-là, au Mamac, nous avons enregistré la plus forte fréquentation de tous les mardis depuis le début de l’année. Même constat les deux jours suivants dans les musées municipaux. Je ne sais pas ce que cela traduit, mais c’est interessant. la ville revit déja. Les gens continuent à déposer des fleurs, mais ils veulent vivre.