Nice-Matin (Cannes)

RUGBY Nice rêve aussi d’ovalie Le chiffre Un nouveau Bastareaud

L’Allianz Riviera sera le théâtre, si le dossier français l’emporte le 15 novembre prochain, de plusieurs rencontres. Une vraie opportunit­é, notamment économique

- PHILIPPE HERBET PAUL MASSABO

Tout ce que le monde du rugby, dans le départemen­t, compte de personnali­tés et/ou figures emblématiq­ues, s’était donné rendez-vous, hier, à l’Hôtel de ville de Nice, pour y entendre Bernard Laporte, le nouveau président de la FFR, « resensibli­ser » les troupes et « remercier » l’ensemble des acteurs locaux qui soutiennen­t le dossier français de candidatur­e à l’organisati­on de la Coupe du monde 2023. L’objet de cette conférence de presse n’avait, il faut bien le reconnaîtr­e, rien de très sexy a priori. On y a pourtant appris pas mal de choses. Notamment lors de la présentati­on technique du projet (lire encadré). C’était aussi l’occasion pour Christian Estrosi de rappeler ce qu’un tel événement peut générer, notamment en terme d’impact économique. En étayant son propos avec le bilan plus que positif dressé après l’Euro-2016 de foot. « Avec 135000 spectateur­s à l’Allianz Riviera, dont 100.000 étrangers, et 175.000 visiteurs dans notre fan-zone, cela s’est traduit, sur un mois seulement, par 177 millions de retombées rien qu’à Nice. Donc, et audelà de l’image positive que l’on peut renvoyer en raison Métamorpho­sé. Si c’est toujours le même joueur, Mathieu Bastareaud ne semble plus être le même homme. Le trois-quarts centre du RCT qui, bouleversa­nt, avait confié être « au bout du rouleau », un soir de défaite au stade Jean-Bouin face à ses anciens partenaire­s du Stade Français, il y a trois ans, a retrouvé tout à la fois une pleine forme, un large sourire et un réel plaisir.

On vous sent en pleine forme physiqueme­nt et moralement... C’est vrai que tout va bien. On débute une aventure nouvelle. On se tire la bourre. On veut de notre savoir-faire en matière d’accueil et d’encadremen­t, de grandes organisati­ons comme celle-là peuvent être de réels relais de croissance et source de création d’emplois. Candidater pour cette Coupe du monde est donc pertinent ».

« Il y a match ! »

L’ancien manager du RC Toulon, après un trait d’humour sur ses amitiés en politique, et dit tout son plaisir d’avoir (re)croisé quelques « anciens », comme Eric Buchet ou Jeff Tordo, a quant à lui insisté sur le fait que le rugby amateur était de droit pleinement associé au projet. gagner des titres. On a connu des années exceptionn­elles mais chacun a compris que tout ça était derrière nous. On doit réécrire une histoire. On a toujours envie de tout gagner.

Est-ce à dire que cette saison sera la bonne ?

On n’en est pas là. Ça fait deux ans qu’on va en finale sans rien gagner. Le RCT a acquis l’ADN de la gagne. Peut-être qu’on n’a pas réussi à le cultiver. Si on n’est plus beaucoup à avoir vécu ces années d’exception, le groupe reconstitu­é veut faire mieux.

Vous avez été nommé capitaine. Ça change quoi pour vous ?

« Cette candidatur­e, si je la porte en ma qualité de président de la fédération, elle est surtout celle de tous les passionnés de rugby. C’est donc la vôtre ! » a-t-il martelé. Puis de revenir sur la genèse de cette aventure #FRANCE2023. « En dix mois, on a fait ce que les Irlandais ont réalisé en trois ans et demi. On a mis beaucoup de coeur à l’ouvrage et su rattraper notre retard. Et aujourd’hui, il y a réellement match ! ». Un match qu’il faut encore remporter, le 15 novembre prochain, face à l’Irlande et L’Afrique du Sud... Humainemen­t, ça me fait grandir, même si ça consomme beaucoup d’énergie. Avec l’âge (il vient d’avoir  ans), je sais prendre du recul. Et je fais aussi attention de ne pas me perdre. Je suis d’abord un joueur avant d’être capitaine. Il faut trouver le juste milieu. Je ne parle que si je le juge nécessaire, d’autant que je peux m’emporter. Je dois savoir rester mesuré. Et je n’ai pas toutes les responsabi­lités sur le dos. Vous êtes connu et reconnu. La popularité de « gros nounours » est-elle difficile à vivre ? Gros nounours ? Je trouve ça plutôt mignon. Quant à la

millions d’euros, ce que devrait coûter cette Coupe du monde en France, sachant que  sont d’ores et déjà assurés, grâce à la caution de l’État et les  millions de frais d’organisati­on supportés par la Société Générale. World Rugby, dans son cahier des charges, n’en exigeait « seulement » que . question sur ma popularité, j’essaie de ne pas y faire trop attention. Ça fait dix ans que je suis pro, je suis une personne publique, il faut savoir l’accepter et vivre avec. Même si j’aime bien la tranquilli­té, les selfies ,les autographe­s, ça fait aussi partie du job. Après je dissocie très bien le cadre familial et profession­nel.

Bernard Laporte plaide pour votre retour en équipe de France...

Cela ne me concerne pas. Ce sont les affaires entre le président de la FFR et le sélectionn­eur. Ça fait deux ans que je ne suis plus appelé. Alors je suis assez détaché, même si ce n’est pas (Photo Patrick Blanchard)

pour autant que je m’en fous. La tournée, bien sûr que j’aimerais la faire. Mais je ne revendique rien. Des choix vont être faits, je les accepterai. Le maillot de l’équipe de France, il se mérite. Point final.

 ?? (Ph. F. Bouton) ?? Bernard Laporte et Christian Estrosi ont fait équipe hier.
(Ph. F. Bouton) Bernard Laporte et Christian Estrosi ont fait équipe hier.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France