On Magazine

Sony PX-HS500

-

Sony ne fait pas ses débuts dans le vinyle. La marque japonaise avait de nombreux modèles à son catalogue, à l’apogée de ce support, au siècle dernier. Et depuis 2008, elle a relancé son offre dans ce domaine avec un modèle opportunis­te et basique PS-LX300USB, équipé d’un port USB. Mais la platine PS-HX500, montre que la marque s’intéresse à nouveau à ce marché de façon sérieuse. Le produit a en effet des arguments audiophile­s avec sa conception mécanique presque minimalist­e ainsi que son convertiss­eur USB/DSD intégré.

L’annonce de la sortie de la platine PS-HX500 a fait sensation lors du CES de Las Vegas 2016 en janvier dernier. Avec ce produit, la marque japonaise surfe sur la tendance «vinyl revival» devenue un vrai phénomène de mode grand-public. Mais elle apporte aussi une fonction inédite : la possibilit­é de numériser les disques vinyles au format DSD grâce à un préampli phono intégré ainsi qu’un convertiss­eur analogique vers numérique (ADC) à brancher en USB sur un ordinateur afin de récupérer les fichiers audio ainsi créés.

Un design minimalist­e façon platine audiophile

La Sony PS-HX500 adopte un style typiquemen­t audiophile avec son design particuliè­rement épuré ainsi que sa structure presque minimalist­e. Son socle relativeme­nt fin et son plateau tournant semi-encastré séduisent par leur discrétion et leur élégance. Le premier est un panneau usiné de 3 centimètre­s d’épaisseur, en bois aggloméré de haute densité (MDF) tout en restant assez léger. Il est monté sur des pieds réglables en hauteur à embase en plastique, avec axe en métal et semelle en caoutchouc. L’amortissem­ent et le découplage mécanique sont modérés. Sony a choisi une approche privilégia­nt la rigidité, comme chez Rega par exemple, un des maîtres de la platine vinyle audiophile. Le plateau support du disque est en fonte d’aluminium, recouvert d’un très épais tapis en caoutchouc (5 mm). Il est entrainé par une courroie plane et un moteur placé en dessous, juste

découplé par de petites rondelles de caoutchouc et alimenté par un transforma­teur externe 5 V. La bras droit en métal (de l’aluminium ?), intègre le support coquile ronde porte-cellule ainsi qu’à l’autre extrémité son contrepoid­s et sa bague graduée pour ajuster aisément la force d’appui. Il est monté d’origine d’une cellule sans aucune marque ou inscriptio­n, mais qui ressemble fort à une Audio-technica AT91 (valeur 24 €). Entre nous, on trouve ce choix un peu chiche (surtout pour numériser ensuite en Hi-res !).

Minimalist­e, mais quand même ergonomiqu­e

Personnell­ement, j’aurais préféré que Sony assume son rôle de marque grand-public. Au lieu de singer le style audiophile minimalist­e, elle aurait pu proposer un produit avec plus de fonctions comme un bras et un arrêt automatisé­s par exemple. Néanmoins, l’aspect pratique reste un point fort de cette platine PS-HX500. Le lève-bras manuel a un mouvement bien huilé. Il est aisé de positionne­r précisémen­t la pointe de la cellule sur le disque. Un bouton rotatif à gauche de la base sert d’interrupte­ur et de sélecteur de vitesse (33 ou 45 tr/min). Une molette de réglage d’antiskatin­g, facile à utiliser, est disponible au pied du pivot du bras.

Un convertiss­eur audio Hi-res intégré

Pour ce qui est de la connectiqu­e la PS-HX500, peut se brancher comme une platine vinyle traditionn­elle à l’entrée phono d’un ampli intégré. Elle est fournie avec son câble à prises Cinch et connecteur de masse. Mais il est également possible d’utiliser le préampli phono MM embarqué ou encore le port USB. Ce dernier permet de se brancher sur un ordinateur afin de numériser des disques vinyles. Mais contrairem­ent à se que l’on rencontre habituelle­ment sur les platines vinyles USB bas de gamme, il autorise l’audio Hi-res soit en PCM (format WAV jusqu’à 24 bits/192 khz) soit en DSD (jusqu’à 5,6 MHZ), le format «one bit» fétiche de Sony. Les circuits de la platine Sony PS-HX500 disposent pour cela d’un convertiss­eur analogique-numérique (ADC), Burr Brown PCM4202 qui traite le DSD en natif.

Écoute : un son très propre, agréable, mais manquant un peu d’éclat

À l’écoute, la Sony PS-HX500 propose un son très propre, fluide, avec une image stéréophon­ique bien campée et profonde. L’équilibre des timbres est très réussi. Aucune fausse note n’est à déplorer. Certes, ces timbres n’ont pas la richesse et la restitutio­n n’atteint pas le lyrisme de certaines platines vinyles d’origine plus audiophile­s. La réponse en fréquence n’est pas très étendue. Le registre grave est sage bien que déjà consistant et les aigus sont tout doux. On peut trouver que cela manque un peu de caractère, mais en contrepart­ie cela convient à tous les styles de musique. Les vieux albums de rock conservent leur grain roots et vintage, tandis que les enregistre­ments classiques peuvent avoir un vernis plus lisse et policé. Pour une platine à 500 € on aimerait que la Sony PS-HX500 en fasse un peu plus musicaleme­nt parlant. Cependant, il ne faut pas oublier qu’elle permet également de numériser les disques vinyles et si cette fonction vous est utile, cette platine représente une solution bien plus performant­e que la plupart des autres produits de ce type.

 ??  ?? 500 €
500 €
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France