CINDY
39 ans, maman de Leny, 6 ans, et de Tess, 4 ans.
“Mon don d’ovocytes est venu clôturer mon parcours de PMA .”
« J’ai entendu parler du don d’ovocytes car un couple d’amis en avait eu besoin: ils avaient dû aller en Espagne… Leur histoire m’avait touchée, mais à ce moment-là, je ne pensais même pas à avoir un bébé. J’ai rencontré mon mari à 25 ans. Deux ans plus tard, nous avons essayé d’ avoir un bébé. Au bout d en mois, toujours rien. Nous avons commencé les examens médicaux… Quatre ans plus tard, nous avons entamé les FIV. Il n’y avait aucune explication à notre infertilité. Pendant tout ce parcours de PMA, je ne souffrais pas trop physiquement des effets secondaires des stimulations. En revanche, la souffrance psychologique était forte. La première FIV, sur laquelle nous avions bâti beaucoup d’espoirs n’a rien donné. Ça a été un coup dur! Avant de faire un deuxième essai, on a décidé de faire une pause.
Quelque chose s’est débloqué
On est partis en vacances à Bali. Là-bas, notre guide local nous a emmenés chez son médecin de famille, un guérisseur traditionnel. Il nous a examinés, palpés et massé le ventre et les pieds. Son diagnostic était très clair: il n’y avait aucun problème. Pour lui, ça allait marcher. Il était tellement confiant et positif que quelque chose s’est débloqué chez moi. Deux jours après notre retour, j’ai fait un test de grossesse : j’étais enceinte ! Ce voyage et cette rencontre avec le guérisseur avaient débloqué quelque chose en moi. 18 mois après la naissance de mon fils, nous avons décidé de recommencer les essais bébé… et ça a marché illico! Puis la vie a continué. Je voyais passer les campagnes de demande de don, et j’ai pensé que c’est quelque chose que j’aimerais faire, pour donner à mon tour la chance à d’autres de devenir parents.
J’ai fait quelque chose de bien
Un jour, je suis allée sur le site Don d’ovocytes. J’ai vu que la date butoir était avant 37 ans (dans quelques mois). Si je voulais donner, c’était maintenant! Le jour du rendez-vous au Centre de la biologie de la reproduction, je me suis installée dans la salle d’attente. J’ai vu tous ces couples et je me suis revue à leur place, quatre ans auparavant, sans savoir si je serais un jour maman… Toute l’émotion est remontée. Dans le cabinet de la psychologue, j’ai tout lâché: je me suis mise à pleurer. Cela m’a permis de verbaliser toute cette souffrance accumulée. Ensuite, je me suis sentie libérée et je me suis concentrée sur le don. En quelques semaines, tout s’est enchaîné: les piqûres, les stimulations… Ils n’ont pu récolter que cinq ovocytes. J’étais un peu déçue, c’est moins que ce que je pensais, mais c’est toujours ça… Après la ponction, l’équipe du CECOS m’a offert un énorme bouquet de fleurs. Ça m’a beaucoup touchée. Depuis, j’y pense très peu, sauf pour me dire que j’ai fait quelque chose de bien. Pour moi, la boucle est bouclée: mon don d’ovocytes est venu clôturer mon parcours de PMA. »
“Je me suis revue à leur place, quatre ans auparavant, sans savoir si je serais un jour maman.”