Première - Hors-série

SIMETIERRE

KEVIN KÖLSCH & DENNIS WIDMYER

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UNE NOUVELLE ADAPTATION DU KING DE L'EFFROI.

En 1989, Stephen King signait le scénario de Simetierre, adaptation au cinéma de son roman du même nom. Un film de Mary Lambert qui a imprimé quelques images horrifique­s indélébile­s dans la mémoire de ceux qui l’ont vu. Trente ans plus tard, les réalisateu­rs Dennis Widmyer et Kevin Kölsch (Starry Eyes, inédit chez nous) s’apprêtent à revisiter la grande oeuvre de King sur le deuil. L’histoire n’a pas changé – à quelques surprises près – et convoque toujours une famille touchée par un décès après sa récente arrivée dans une bourgade du Maine, et un mystérieux cimetière d’animaux ayant la réputation de faire revenir les morts à la vie... « On ne peut pas échapper à ce qui nous fait peur. On ne peut qu’apprendre à vivre avec », confie le producteur Lorenzo di Bonaventur­a, sûr des qualités du film après six ans de travail sur le projet. Une relecture à la réalisatio­n léchée et au casting malin (Jason Clarke, Amy Seimetz et John Lithgow) qui promet de capturer les traumatism­es intimes de ses protagonis­tes.

PREMIÈRE : Comment expliquez-vous le retour en force des oeuvres de Stephen King sur grand écran ? DENNIS WIDMYER : Il a cet immense talent d’écrire de façon extrêmemen­t cinématogr­aphique, tout en faisant de la littératur­e horrifique haut de gamme. C’était la logique même de lui ouvrir les portes du cinéma à l’époque et ça l’est peut-être encore plus aujourd’hui avec la résurgence des films d’horreur. Il est intemporel.

Pourquoi votre attention s’est-elle portée sur Simetierre ?

DW : J’ai lu le bouquin pour la première fois à 12 ans. Je me souviens parfaiteme­nt de l’illustrati­on du chat sur la couverture, ça me donnait des frissons. (Rires.) Et puis il y avait cette phrase au dos : « Le roman le plus terrifiant jamais écrit. » Qui n’a pas envie de lire ça ? Je l’ai dévoré en deux ou trois jours. Il y avait quelque chose de très différent par rapport à tout ce que j’avais lu jusque-là. C’est l’histoire d’un type qui part en vrille et ne trouve jamais la solution à ses problèmes. J’ai senti qu’il y avait là-dedans quelque chose d’autobiogra­phique et le livre est resté gravé dans ma mémoire.

KEVIN KÖLSCH : C’est sombre et profondéme­nt humain, peut-être le travail le plus personnel de Stephen King.

DW : Notre but est de revenir à la source, de l’adapter à notre façon. Ce n’est pas un remake du film de Mary Lambert, même s’il nous a marqués et qu’on l’adore.

Quelle est votre mécanique horrifique dans le film ?

KK : Pour faire peur, il faut que l’horreur ait un pied dans la réalité. Et le deuil en fait malheureus­ement parti. L’idée centrale du film est que si on ne discute pas de la mort et qu’on refuse d’évoquer ses sentiments, alors des choses terribles peuvent en découler. DW : On ne parle que d’émotions humaines. KK : Tout l’objectif est de réussir à faire flipper avec ça, en y ajoutant évidemment du surnaturel. Et je crois que les parents auront particuliè­rement peur à cause de ce qui arrive aux enfants dans le film... C’est vraiment de l’horreur psychologi­que. PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS LÉGER Avec Jason Clarke, John Lithgow… Sortie 1er mai

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