PREVIEW
Natalie Portman visite une zone coupée du monde à la recherche de son mari. La nouvelle bombe SF du réalisateur de Ex_Machina ?
Annihilation, d’Alex Garland, Ready Player One, de Steven Spielberg
Passé de scénariste prodige (28 Jours plus tard, Sunshine, Never Let Me Go) à réalisateur installé en un film (le formidable
Ex_ Machina), Alex Garland s’attaque avec Annihilation à un projet si mystérieux que même son héroïne n’a pas de nom. Simplement appelée « la biologiste », Natalie Portman participe à une expédition gouvernementale secrète sur un site abandonné et coupé du reste de la civilisation où elle espère retrouver la trace de son mari disparu (Oscar Isaac). Sur place, elle découvre que la nature a repris ses droits de façon bizarroïde, avec une faune et une flore luxuriantes qui ne ressemblent à rien de connu – ou presque. « Elle tombe sur ce paysage étrange, proche du rêve, et s’enfonce de plus en plus loin dans ce monde », explique succinctement le cinéaste. On n’en saura pas plus pour l’instant sur ce qui est arrivé ici. Mais cette adaptation de la trilogie best-seller Le
Rempart sud de Jeff VanderMeer, pape de la littérature New Weird, semble donner des ailes à Garland : le court
trailer contient à lui seul plus de visions SF que la moitié des productions sorties ces dix dernières années. Un terrain de jeu cousu main pour le réalisateur, chez qui l’étrange côtoie toujours le sublime. « C’est exactement ça qu’on visait », explique-t-il. « La beauté était très importante. Même quand c’est lugubre et que quelque chose de sinistre est en train de se dérouler à l’écran, il reste cette beauté manifeste. On s’est donné beaucoup de mal pour arriver à ce résultat. » VanderMeer ajoute que le film est « encore plus surréaliste que le roman. Visuellement, c’est incroyable. Et la fin est époustouflante, c’est le genre de truc dont les gens vont parler à la machine à café pendant des années ». Ex_ Machina semble avoir trouvé son digne successeur. u