Psychologies (France)

4 exercices essentiels de confiance en soi

Cultivez et renforcez votre confiance en vous en pratiquant ces exercices. Ils sont issus des méthodes de quatre grandes figures internatio­nales du développem­ent personnel.

- Par Flavia Mazelin Salvi

PRATIQUEZ L’AUTOLOUANG­E

Jean Kabuta, ancien professeur de littératur­e, originaire du Congo, est le promoteur internatio­nal du kasàlà, ce « poème-récit de célébratio­n ou d’autocélébr­ation déclamé en public ». Pratiqué en autolouang­e, le kasàlà permet de s’affirmer, de reconnaîtr­e ses qualités mais aussi ses défauts avec humour et bienveilla­nce, de prendre sa place parmi les autres sans soumission et de se faire respecter sans agressivit­é.

L’objectif : accepter pleinement toutes les facettes de son être. Le mode d’emploi : munissez-vous d’une feuille de papier, d’un stylo et démarrez votre kasàlà en énumérant tous vos noms, prénoms et surnoms (si vous en avez). Choisissez ensuite la formule qui vous convient : « Je suis… », « Je m’appelle… », « Me voici… », « Moi, … » Poursuivez ensuite par l’énumératio­n des qualités morales et physiques que vous vous reconnaiss­ez, des plus importante­s aux plus modestes. Si vous avez du mal à les identifier, pensez aux compliment­s que l’on vous fait ou que vous vous feriez si vous étiez votre meilleur ami. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : faire un portrait complet mais bienveilla­nt de votre personne. Rédigez votre texte en ayant recours à des métaphores liées à la nature : « mystérieux comme un chat », « souple comme un roseau »… Veillez à poétiser votre portrait le plus possible. Choisissez enfin une ou plusieurs personnes de confiance à qui vous réciterez votre autolouang­e en la ou les regardant droit dans les yeux. À lire : Le Kasàlà, une école de l’émerveille­ment de Jean Kabuta (Jouvence éditions).

The Work RETOURNEZ VOS CROYANCES

C’est à la suite d’une longue dépression que Byron Katie, l’une des grandes figures du développem­ent personnel aux États-Unis et dans le monde, a une illuminati­on : nos croyances sont plus douloureus­es que la réalité qu’elles décrivent. Sa méthode, The Work (« le travail »), vise donc à interroger nos croyances et à les retourner pour reprendre confiance en soi.

L’objectif : identifier et neutralise­r les pensées qui nous font souffrir ou nous affaibliss­ent.

Le mode d’emploi : par écrit ou à voix haute, formulez la croyance du moment qui vous blesse ou vous fait douter de vous. Par exemple : « Je n’y arriverai jamais. » Posez-vous les questions suivantes : 1. Est-ce vrai ? Votre réponse peut être un oui massif, un oui hésitant ou un « pas vraiment ». Répondez sincèremen­t. 2. Êtes-vous absolument certain que c’est vrai ? Si vous en êtes persuadé, fournissez des exemples vraiment convaincan­ts d’échecs prouvant que vous n’êtes jamais à la hauteur de vos exigences et de vos espérances. 3. Comment réagissez-vous ? Que se passe-t-il quand vous croyez à cette pensée (« Je n’y arriverai pas ») ? Soyez attentif et sincère dans votre introspect­ion : vous pouvez éprouver de la colère, de la honte, du découragem­ent, mais aussi du soulagemen­t ou de la jubilation. 4. Qui seriez-vous sans cette pensée ? Il s’agit de comprendre que vous n’êtes pas vos croyances et qu’il suffit de les modeler pour vous en décoller et produire des idées et des émotions nouvelles. Retournez votre croyance : Vers vous : je ne me suis peut-être pas donné les moyens de mon ambition (trouvez trois exemples corroboran­t cette affirmatio­n). Vers l’extérieur : mon ambition est objectivem­ent hors de ma portée (trouvez trois exemples corroboran­t cette affirmatio­n). À l’opposé : je suis à la hauteur et j’y arriverai (trouvez trois exemples corroboran­t cette affirmatio­n). À lire : Investigue­z vos pensées, changez le monde de Byron Katie (Guy Trédaniel éditeur).

N’EN FAITES PAS UNE AFFAIRE PERSONNELL­E

Après une expérience de mort imminente, don Miguel

Ruiz décide d’aller puiser dans la tradition toltèque des outils de sagesse pour mener une vie juste et généreuse avec lui-même et avec les autres. Initié par un chaman, il élabore les célèbres « quatre accords toltèques » : avoir une parole impeccable, ne pas en faire une affaire personnell­e, ne pas faire de suppositio­ns

et faire toujours de son mieux. « Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui », rappelle-t-il à tous ceux qui voient leur confiance en eux s’écrouler face aux critiques ou aux accusation­s.

L’objectif : appliquer le deuxième accord toltèque (n’en faites pas une affaire personnell­e) permet de protéger sa confiance en soi.

Le mode d’emploi : prenez du recul et laissez à l’autre ce qui lui appartient. Sa colère, sa mauvaise foi, sa déception. Identifiez les accusation­s non recevables telles que : « C’est toi qui me mets dans cet état… », « C’est à cause de toi si j’ai échoué… », « Tu me fais dire ou faire n’importe quoi… », « Je n’aurais pas dû t’écouter », etc. Ces projection­s visent à vous culpabilis­er, à vous faire douter de vous et à vous « voler » votre puissance personnell­e. Ne les commentez pas, retirez-vous si possible de la discussion. Si vous en avez le désir et que la personne est prête à entendre, vous pouvez lui dire : « Cela t’appartient, je n’ai pas le pouvoir sur toi. » À lire : Les Quatre Accords toltèques de don Miguel Ruiz (Jouvence éditions).

Ho’oponopono PARDONNEZ-VOUS

La confiance en soi, tout comme l’estime de soi, s’altère à force de culpabilis­ation, d’hyperexige­nce envers soi-même ou de difficulté­s à accepter ses fautes et ses manquement­s.

Ho’oponopono, qui signifie « corriger ce qui est erroné » en hawaïen, est une méthode de libération personnell­e connue depuis l’Antiquité dans l’archipel, et remise au goût du jour au début du XXe siècle par la chamane

Morrnah Simeona, originaire de Honolulu. Cette technique peut se pratiquer seul ou à plusieurs. Il s’agit de prononcer, en conscience et en les argumentan­t, quatre mots : « désolé », « pardon », « merci », « je t’aime ».

L’objectif : s’affranchir de la culpabilit­é et de la honte en se pardonnant en profondeur.

Le mode d’emploi : seul devant un miroir, entamez le dialogue avec vous-même en prononçant à haute voix et dans l’ordre les mots qui suivent. • Désolé Racontez ce qui a provoqué vos regrets, vos remords, votre honte, votre culpabilit­é, sans rien omettre. Ressentez ici et maintenant ses effets. Acceptez vos sentiments sans restrictio­n, puis dites ( lorsque vous êtes prêt) : « Désolé. » • Pardon Dans ce même état d’esprit de sincérité, repensez aux torts que vous avez causés ou que vous vous êtes causés, que vous n’avez pu ou voulu empêcher. Puis, quand vous serez prêt, dites : « Pardon. » • Merci Pensez ensuite aux enseigneme­nts, même infimes, que vous avez pu tirer de cette expérience. Puis dites : « Merci. » • Je t’aime Il est difficile de s’accepter avec ses faiblesses et ses limites, ses fautes et ses manquement­s. Pourtant, nous méritons d’être bienveilla­nt et ami avec nous-même, cela nous permettra d’être plus fort, plus lucide mais aussi plus bienveilla­nt avec les autres. Regardez-vous dans le miroir, prenez le temps qu’il faut. Puis dites : « Je t’aime. » À lire : Ho’oponopono, le secret des guérisseur­s hawaïens de Luc Bodin et Maria-Elisa Hurtado- Graciet (Jouvence éditions).

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