… trop de matérialisme

Le mot-clé, réussir. Être reconnu, pourquoi pas célèbre, accumuler des biens, multiplier les réussites professionnelles… Profondément ancré dans la vie matérielle, vous tenez à en tirer tous les bénéfices et avantages. Vous vous méfiez de tout ce qui est abstrait, intangible, il vous faut du solide, durable de préférence. Votre conception d’une vie réussie, celle des autres en général et la vôtre en particulier, est évidemment envisagée sur le plan matériel. Actif et ambitieux, vous vous employez à y parvenir le plus rapidement possible. Vous mettez d’ailleurs toute votre énergie, physique et psychique, à consolider ou augmenter votre patrimoine. Pour cela, il vous faut sacrifier tout ce qui n’est pas rentable (l’imaginaire, la flânerie, les relations désintéressées, la contemplation…).

À l’origine : la peur du manque, qui conduit à choisir l’avoir plus que l’être. Des valeurs matérialistes héritées de sa famille, pour maintenir une position sociale. Le désir (conscient ou inconscient) de « venger » socialement ses parents. La croyance que seule une réussite matérielle éclatante permet d’être reconnu, considéré, estimé ou aimé. La croyance dans les vertus magiques de l’argent et du pouvoir, qui permettraient d’acquérir la vraie liberté, la seule capable de modeler une vie vraiment épanouissante.

Vers la libération : commencez par apprécier et savourer ce que vous avez plutôt que de vous focaliser sur ce qui vous manque. Interrogez-vous : mes choix sont-ils vraiment les miens ? Me comblent-ils vraiment ? De quoi me privent-ils d’important ? Listez les activités et les relations qui sont uniquement pourvoyeuses de bien-être et de plaisir (et non de rentabilité) et accordez-leur plus d’importance. Faites régulièrement une diète matérielle (cessez d’acheter, de planifier) et revenez le plus possible à vos sensations corporelles, au moment présent, pour en apprécier toute la densité, toutes les saveurs.