… trop d’ego

Montrer uniquement son meilleur profil, occuper le terrain, assurer sa promotion, se faire remarquer, tout ramener à soi… Dans tous les cas, il n’est question que de « moi, moi et encore moi ». Quand l’ego est aux commandes, les décisions et les choix sont pris en fonction de l’image que l’on va donner de soi, pour avoir le sentiment de « compter », d’être fort ou important. Paradoxalement, et alors que l’on se croit indépendant, le besoin d’être toujours visible, toujours en position haute, génère une forte dépendance à l’autre. Un comportement qui étouffe dans l’oeuf les désirs et les projets vraiment personnels.

À l’origine : une mauvaise image de soi (impression de ne pas être à la hauteur, complexes, sentiment d’invisibilité…) qui fait qu’être aimé pour soi est difficile ou impossible à croire. D’où un comportement de compensation excessif pour tenter d’améliorer son estime de soi. Ou, au contraire, une très bonne image de soi. C’est le cas des enfants « gonflés à bloc » par des parents qui les coachent en boostant leur ego et les poussent, la plupart du temps, à réaliser attentes et ambitions parentales.

Vers la libération : prenez conscience que plus vous gonflez votre ego, plus vous nourrissez votre symptôme et moins vous prenez soin de vous. Sortez de la distorsion cognitive – le « tout ou rien », en l’occurrence « je suis génial » ou « je suis nul » – en prenant la mesure de qui vous êtes réellement : vos qualités, vos défauts, vos talents, vos limites, vos désirs personnels et besoins profonds. Faites ce qui vous plaît simplement pour le plaisir de le faire, et non pour briller ou atteindre un objectif. Listez les relations et les activités qui vous rendent heureux, vous font du bien, et donnez-leur la priorité. Écoutez vraiment les autres, acceptez d’être aidé ou conseillé.