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Vrai ou faux ?

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Le vendeur à domicile indépendan­t (VDI) peut vendre sur Internet.

Le statut de VDI n’est compatible qu’avec les ventes réalisées dans le cadre d’opérations dites de démarchage à domicile au sens juridique du terme. La notion de démarchage, elle-même, impose que la prise de commande ait lieu en la présence physique simultanée du VDI et de ses clients. C’est pourquoi le distribute­ur ne peut pas vendre autrement qu’en présence du consommate­ur. Bien que les vendeurs en aient l’interdicti­on, ce n’est pas le cas des entreprise­s. Celles-ci peuvent tout à fait avoir un site marchand, et faire cohabiter ces différents modes de distributi­on.

Le statut de VDI est totalement compatible avec la vente sur les marchés.

Le VDI est tenu de mener ses démarchage­s en porte-à-porte ou en réponse à une demande expresse d’un client. De la même manière que pour les ventes à distance, le VDI ne peut effectuer de ventes sur les marchés, les foires ou les magasins, puisque ces lieux sont implicitem­ent destinés à la commercial­isation habituelle de biens et/ou de services.

Le délai de rétractati­on pour les clients une fois la commande passée est de 14 jours.

La loi Hamon du 17 mars relative à la consommati­on a fait évoluer le délai de rétractati­on de 7 à 14 jours calendaire­s. Son point de départ est le lendemain de la signature du contrat pour les prestatair­es de services, et le lendemain de la réception des achats pour la vente de biens. L’entreprise devra avoir la preuve de la bonne réception du bien. Cela signifie donc que l’acheteur pourra retourner sa commande. Cela lui permettra de la tester, afin de savoir si tout est conforme à ce qui a été vendu. Sinon, la société devra le rembourser.

Un vendeur peut accepter un moyen de paiement le jour de la vente.

Depuis la loi Hamon, le vendeur est en capacité d’accepter des règlements lors de la vente, par “tout moyen de paiement”. Ils peuvent ainsi encaisser des règlements par carte bancaire, ce qui n’était pas le cas auparavant. Attention toutefois, cela se limite aux ventes en réunion et ne concerne pas la vente en face à face.

L’adresse du fournisseu­r doit figurer sur le bon de commande.

Certaines mentions sont obligatoir­es sur le bon de com-

mande. C’est le cas de l’adresse du fournisseu­r, mais aussi du bordereau de rétractati­on, les noms du fournisseu­r et du démarcheur, l’adresse du lieu de conclusion du contrat, la nature et les caractéris­tiques des biens ou des services concernés, les conditions d’exécution du contrat (modalités et délai de livraison notamment), ainsi que prix et modalités de paiement (formes et taux d’intérêt en cas de vente à crédit).

Je suis obligé d’acheter la marchandis­e avant de la revendre.

Cela va dépendre de votre statut. En effet, le contrat de VDI mandataire donne le pouvoir au vendeur de prendre des commandes auprès de sa clientèle pour le compte de l’entreprise avec laquelle il a un contrat de distributi­on. Le contrat de VDI acheteur-revendeur, quant à lui, donne accès à une remise quantitati­ve sur l’achat des produits que le vendeur revendra et livrera ensuite avec une marge bénéficiai­re. En parallèle existent des contrats d’agents commerciau­x et de commerçant­s, inscrits au registre du commerce et des sociétés.

Pour devenir vendeur, il faut d’abord acheter le kit de démarrage de sa société.

S’il n’est pas obligatoir­e de l’acquérir, c’est tout de même vivement conseillé. Toutes les entreprise­s n'ont pas la même politique en la matière mais son contenu vous sera très utile, notamment, pour organiser votre première réunion ou pour faire tester les produits à vos clients. Ce kit comprend, en général, des échantillo­ns de produits, des catalogues, des tarifs, des flyers ou encore des bons de commande. Toutefois, soyez vigilants. Ces outils d’aide à la vente ne doivent pas constituer une source de profits pour l’entreprise ou de revenus pour les vendeurs. À l’expiration du contrat, les outils acquis au cours des douze derniers mois devront être remboursés à 90 % de leur valeur s’ils sont restitués par le vendeur en état de revente ou de réutilisat­ion.

Je ne peux exercer la vente directe qu’en complément de revenus.

Cela peut tout à fait être votre activité à temps plein. Le secteur recrute des milliers de vendeurs à temps partiel ou à temps plein. Entre 2010 et 2014, il a créé 103 000 emplois avec le soutien du ministère en charge de l’emploi et de Pôle emploi. D’ailleurs, parmi les 562 000 vendeurs des entreprise­s adhérentes de la FVD, 40 % exercent leur profession à temps plein avec éventuelle­ment des fonctions d’encadremen­t, 31 % effectuent cette activité comme complément de revenu et 29 % sont en multi-activité.

Le cumul entre l’allocation de retour à l’emploi et une activité de vendeur à domicile indépendan­t (VDI) est possible.

Il est possible mais sou- mis à la condition de déclarer chaque mois le montant de ses commission­s brutes, de rester inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi et de justifier de ses actes positifs et répétés de recherche d’emploi. En outre, le cumul des allocation­s et des rémunérati­ons ne peut excéder le montant mensuel du salaire de référence.

La vente multinivea­u est légale.

C’est la vente pyramidale qui est interdite, contrairem­ent au marketing multinivea­u. Le principe du système pyramidal est simple : un nouvel adhérent va dépenser, pour des motifs multiples, une somme souvent conséquent­e afin d’intégrer le réseau. Cet argent sera réparti entre les personnes situées plus haut dans la pyramide. La vente de produits en devient accessoire. Cela aboutit donc à un réseau en grande partie factice d’un point de vue commercial. La vente multinivea­u, en revanche, est une activité économique reconnue par la loi. Le distribute­ur indépendan­t est au départ un consommate­ur satisfait du produit et qui choisit de le vendre. Cette fois, les gains ne sont plus le fruit des dépenses des adhérents mais évoluent en fonction des ventes réalisées. La différence réside notamment dans l’efficacité du réseau de vendeurs.

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