Rock & Folk

WRECKLESS ERIC

Apparu au moment de la secousse punk sans vraiment y être rattaché, l’anglais n’a depuis lors cessé de rester dans la marge, mais avec une certaine élégance.

- PAR OLIVIER CACHIN

C’est en 1977 qu’Eric Wreckless Goulden a fait son apparition avec son premier single, “Whole Wide World”, sur Stiff Records, aux côtés d’Elvis Costello, Ian Dury, Nick Lowe, Lene Lovich et The Damned. 37 ans plus tard, cette affiliatio­n avec le mythique label punk fondé par Jake Riviera reste chez nous son badge d’honneur, surtout grâce à son single en broken french, l’amusant “Reconnez Chérie”. Depuis ces temps reculés, Wreckless Eric n’a pas chômé. L’autoprocla­mé Donovan of Trash a vécu dans la campagne française une dizaine d’années, déménagé aux USA en 2011 — il vit actuelleme­nt à New York — et sorti une quinzaine d’albums sous divers alias (Len Bright Combo, Beat group Electrique, Captains Of Industry), développan­t de façon erratique son goût pour la lo-fi, avec un esprit punk rock assez marqué. Rencontré dans un café parisien, Eric débarque seul, cheveux blancs et lunettes noires, équipé d’un téléphone portable du siècle dernier. Lo-fi jusqu’au bout. Il s’installe tranquille­ment et se met à parler, avec cet accent traînant et cette patate chaude dans la bouche qui trahissent le British millésimé. Il remarque tout de suite mon “Stiff Box Set” et me fait remarquer que c’est le dernier disque que son label lui a envoyé en promo. C’était en 1992.

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