Richard Hawley
PARLOPHONE/WARNER Après le chef-d’oeuvre qu’était “Truelove’s Gutter” en 2009, Richard Hawley était sans doute persuadé d’avoir exploré au maximum la formule mise en place dès son premier album sorti à l’orée des années 2000. Le génie de Hawley est aussi son handicap : un style ultra reconnaissable, reposant sur des ballades idéales pour sa voix de crooner, quelques arpèges de guitares sèches (ou baryton), un peu de lap steel, du trémolo et, de temps en temps, des cordes ou de brefs orages électriques. Pour faire suite à “Truelove’s Gutter”, l’artiste a donc décidé de se réinventer et, si l’intention était louable, le résultat fut assez catastrophique : rock and roll et psychédélique, arborant une pochette immonde, “Standing At The Sky’s Edge” convenait à peu près autant à Hawley qu’un album dancehall à AC/DC. Il fallait donc faire marche arrière et c’est ce que fait l’artiste avec “Hollow Meadows” : un nouveau disque retrouvant toutes les caractéristiques classiques de son art ô combien sublime. A l’exception d’une ou deux bricoles viriles (“Which Way”), Hawley retourne labourer son ancien sillon et ses ballades somptueuses retrouvent toute leur puissance, même s’il faut avouer qu’aucune composition sur cet album (à l’exception, peut-être, du single “Heart Of Oak”, et encore...) n’est aussi spectaculaire que ses