The Crumble Factory
“Darling Lemonade”
L’impression première est celle d’une douceur portée par l’harmonie des deux voix, masculine et féminine, et par une quiétude instrumentale enjôleuse (“Your Hair”, “Golden Green”). On se dit alors que l’album mérite bien son titre rafraîchissant et sucré. Mais le troisième morceau “Follow Me Down Jack”) bouscule ce jugement avec ses montées de tension soudaine et ses guitares offensives, tout comme le suivant (“Walter Is Dead”), dont les envolées psychédéliques et les choeurs majestueux, transportent la ballade dans une autre dimension (que l’on retrouvera par la suite dans les progressions ascendante et descendante du somptueux “Grand Parade”). Cette façon de déjouer les pronostics et de bousculer toute identification hâtive se poursuit ainsi jusqu’au final acoustique (“September Song”) en mitonnant la chanson à toutes les sauces, gouleyantes ou bien épicées, et en se réservant quelques incartades plus musclées. Pour son troisième album depuis 2013, The Crumble Factory atteint les sommets d’une indie pop anglophone placée sous le patronage de Teenage Fanclub et des Pixies. Le quatuor toulousain livre douze morceaux pétris de délicatesse : ils font la part belle aux chants nostalgiques et aux