Secrets d'Histoire

Le savoir-faire des plumassier­s

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L’outillage du plumassier est assez rudimentai­re et n’a pas beaucoup évolué depuis l’époque d’Henri IV. Il se compose de deux couteaux, l’un, tranchant, pour parer, l’autre pour friser, ainsi que d’une pince pour saisir les plumes et d’une paire de ciseaux. Pour le reste, il faut compter sur la créativité du plumassier qui, tel un couturier, interroge les tendances et recherche l’innovation. Ainsi, au XVIIIe siècle, quand les robes des femmes se parent de couleurs éclatantes, les plumes les plus utilisées sont celles de l’autruche, du coq de barbarie, du faisan, du paon, de l’oie et de la pintade. Cette matière brute est alors nettoyée à l’eau savonneuse et parfois teintée, décolorée ou blanchie. Une fois bien séchées, les plumes sont passées au-dessus de la vapeur pour leur redonner du volume, les assouplir et les déployer. Enfin, si elles sont désormais collées ou cousues sur les chapeaux et robes, elles étaient, sous Marie-Antoinette comme à la Belle Époque, tissées entre elles et dans les fibres du tissu.

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