Maîtres ès poisons
Pour éliminer les indésirables, les Borgia savaient concocter les armes toxicologiques les plus efficaces. On dit que Lucrèce avait un faible pour un champignon, le cortinaire (Cortinarius orellanus), qu’elle faisait réduire en poudre et conservait sur elle, dans une bague creuse, au cas où elle aurait eu à s’en servir à brûle-pourpoint… Mais le remède le plus connu des Borgia est la cantarella, une mixture obtenue à partir d’urine (pour l’ammoniac qu’elle contient) et d’arsenic. Voltaire donne une autre recette de la cantarella, très pittoresque : « La bave d’un cochon rendu enragé en le suspendant par les pieds la tête en bas, et en le battant longtemps jusqu’à la mort. »