Geishas, pour le plaisir des cinq sens
La figure de la geisha (gei, art et sha, personne), sanglée dans un kimono de soie fermé d’une ceinture (obi), port de tête altier, chignon haut perché (shimada) découvrant une nuque poudrée, visage fardé de blanc, demeure un symbole de la culture nipponne. Ces artistes et « personnes de compagnie » apparaissent durant l’époque d’Edo (1603-1868). À la cour, elles chantent, dansent, jouent du shamisen (sorte de luth à long manche) ; elles officient dans les maisons de thé (chaya) et les quartiers de plaisir qui se créent dans les grandes villes dès le xviiie siècle. De nos jours, il existe toujours des geishas, notamment à Kyoto, Tokyo, Kobe, Nagazaki. Les quartiers dans lesquels elles vivent et exercent sont dénommés « hanamachi » (quartier des fleurs).