Théâtre : nô ou kabuki ?
Deux grandes expressions théâtrales caractérisent la création nipponne : le théâtre nô, réservé plutôt à une élite intellectuelle, à la noblesse et aux samouraïs et le kabuki, forme théâtrale traditionnelle apparue au début du xviie siècle à l’époque d’Edo. Aux acteurs du premier, les masques stéréotypés et les kimonos luxueux, aux seconds, des costumes très colorés et des effets scéniques spectaculaires. Un des personnages clefs est l’onnagata, un rôle de femme interprété obligatoirement par un homme. Paradoxe puisque ce sont les femmes qui ont donné naissance au kabuki. Le maquillage propre au genre est reconnaissable entre tous. Le répertoire illustre les événements historiques et les conflits moraux liés aux relations affectives. Le kabuki est répertorié parmi les chefs-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’Unesco.