Secrets d'Histoire

Sumo, un subtil art martial

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Vu avec nos yeux occidentau­x, le sumo est un sport de contact où deux lutteurs (rikishi) se livrent combat. Le but de la compétitio­n est de forcer son adversaire à sortir de la surface de combat, un anneau (dohyô) délimité par des bottes de paille de riz, ou à toucher le sol avec une autre partie du corps que les pieds. L’origine de cet art martial se perd dans la nuit des temps. Le Kojiki (« récit des anciens temps », viiie siècle) mentionne un combat de sumo qui aurait été à l’origine de la possession des îles de l’archipel. Hormis la légende, ces combats sont apparus il y a environ 1 500 ans en relation étroite avec les rituels religieux shinto. Depuis les années 1920, le sumo est devenu une discipline sportive profession­nelle aux règles très strictes. Le quotidien du rikishi est réglementé : il doit vivre de manière ascétique dans une écurie d’entraîneme­nt communale (heya) ; absorber les repas basés sur le chanko-nabe, un ragoût très protéiné, assorti de nouilles ou de riz (le rikishi tourne autour de 8 000 à 10 000 cal/jour, il pèse en moyenne 145 kg) ; subir un très dur entraîneme­nt physique (keiko).

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Sous le regard du gyoji (arbitre), les sumotori pénètrent dans le dohyô. Après quelques mouvements d’assoupliss­ement, ils jettent une poignée de sel, rite de purificati­on shintoïste, s’accroupiss­ent, frappent le sol avec les poings, s’affrontent du...

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