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Gagnez la Coupe à la maison! Nos Bleues veulent imiter la bande à Deschamps en décrochant l'étoile!

Souvent placée, jamais gagnante lors des grandes compétitio­ns internatio­nales ces dernières années, l’équipe de France féminine va tenter de briser le plafond de verre, pour peut-être remporter la Coupe du monde, disputée pour la première fois de son hist

- PAR ADRIEN CANDAU ET MATHIEU ROLLINGER. PHOTOS: PANORAMIC

Nous sommes le 16 novembre 2002, la France du foot est encore secouée par la désillusio­n du Mondial en Corée du Sud et au Japon, où les champions en titre se sont fait sortir dès le premier tour. Les 23 680 spectateur­s présents au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne et les abonnés de Canal+ trouveront un peu de réconfort avec l’équipe de France féminine. Car, pour la première fois de leur histoire, et devant les caméras de télévision, les Bleues décrochent ce jour-là leur qualificat­ion pour la Coupe du monde. Un ticket validé face à l’Angleterre, à la faveur d’un but décisif de la capitaine, Corinne Diacre. Seize ans plus tard, c’est encore elle qui

préside aux destinées des Tricolores, puisqu’elle est, depuis août 2017, la sélectionn­euse d’une équipe qui compte parmi les favorites d’une compétitio­n disputée à la maison. Preuve du chemin parcouru par le foot féminin français en moins de deux décennies.

Un titre sur le gâteau

Au moment de dévoiler ses ambitions, Corinne Diacre n’est d’ailleurs pas du

genre à se cacher: “L’objectif est bien entendu de gagner la Coupe du monde ou au minimum d’aller en finale. Que voulezvous d’autre? Je n’ai pas été embauchée pour être quart-de-finaliste ou demi-finaliste.” Une confiance qui se nourrit de plusieurs éléments. En premier lieu, il s’agit de se rappeler que leurs homologues masculins ont déjà prouvé que jouer à la maison était un avantage considérab­le. En dehors de la Coupe du monde 1934, chaque compétitio­n internatio­nale organisée sur le sol français a vu une équipe au maillot frappé du coq se hisser au moins en finale (victoires à l’Euro 1984 et au Mondial 1998, finale de l’Euro 2016). Un bémol est tout de même à poser: dans la jeune histoire de la Coupe du monde féminine, seules les Américaine­s ont su triompher devant leur public, en 1999. Mais les filles peuvent aussi se rassurer sur leurs capacités à grimper sur le toit du monde au regard de leurs performanc­es actuelles. Dans la longue série de matchs de préparatio­n, elles ont enchaîné dix victoires, avec notamment des coups d’éclat face au Brésil ( 3-1), aux États-Unis ( 3-1) et au Japon ( 3-1), et un seul petit accroc face à l’Allemagne (0-1).

Cet excellent état de forme va de pair avec celui des clubs français. Depuis 2009, date où la Coupe d’Europe féminine a elle aussi adopté le nom de “Ligue des champions”, dix des vingt derniers finalistes ont été des représenta­nts de la D1 hexagonale. Une domination que l’on doit énormément à l’Olympique lyonnais, quintuple champion d’Europe et triple tenant du titre, et encore en course pour l’édition 2018-2019, mais aussi à la progressio­n du Paris Saint-Germain, double vice- champion de D1. Ou comment le travail quotidien des clubs peut servir de locomotive à toute une discipline, qui ne cesse de se structurer et se développer sous l’impulsion de la Fédération française de football. “Ça fait un petit moment que les Françaises ont leur mot à dire sur l’échiquier mondial, observe Emmanuel Petit. Quand on regarde l’évolution du foot féminin, on observe une vraie progressio­n individuel­le et collective. Elles ont vraiment intégré le côté

“Quand on regarde l’évolution du foot féminin, on observe une vraie progressio­n individuel­le et collective.” Emmanuel Petit

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