WORKING CLASS HERO
Ados boutonneux, cobayes de la pharmacopée : les super-héros sont quand même plus intéressants quand ils ont une sale gueule.
Pourquoi avoir des super-pouvoirs dispenserait-il d’aller en cours de maths ? Wendy, Marsha ou Cheddar, tout super-mutants qu’ils sont, n’en sont pas moins des lycéens à peu près normaux. Excepté invisibilité, rayons lasers et autre thérianthropie, les ados de la Magic Academy ont les mêmes soucis que les autres : pannes de réveils, poussée d’acné et peines de coeurs. À mi-chemin entre les X-men et Titeuf, l’album de Jillian Tamaki, recueil de planches à la Snoopy et les Peanuts, réveille avec pas mal de brio le vieux motif de l’adolescence transfigurée par les super-pouvoirs. Et en cas de super-fringale de héros, on se prescrira Héros secondaires, la comédie de S.G. Browne sur des cobayes pharmaceutiques devenus les justiciers mutants d’une société au bord de L’O.D. L.BL. Supermutant Magic Academy de Jillian Tamaki, Denoël Graphic, 274 p., 21,90 €. Héros secondaires de S.G. Browne, Agullo Editions, 352 p., 21,70 €.