Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Le Fort vu de l’intérieur
Il n’y a guère que quelques galopins bucois pour connaître l’endroit. À en croire les parents, ils seraient tout de même assez nombreux à avoir franchi les grillages du terrain militaire, pour un moment d’aventure dans le vaste fort qui domine la plaine de Toussus-le Noble.
Serpent de mer des débats sur l’urbanisme bucois, pressenti pour accueillir un programme de logements, un jour… Le fort du Haut-buc est un endroit inconnu pour beaucoup d’habitants et les Journées du patrimoine ont permis de lever le voile pour une trentaine d’entre eux.
Inscrits au préalable, les chanceux se sont retrouvés samedi 16 septembre devant la grille verte de la rue Pasteur, pour une plongée de deux heures dans l’histoire.
Rémy Jourdan, conseiller municipal, Marie-pierre Demouchy, garde champêtre et l’association de paintball de Satory, qui garde et entretient l’endroit, assuraient la visite.
Enserré, mangé par la végétation, c’est un incroyable réseau de bâtiments, bâtis entre 1874 et 1880, qu’ont découvert les visiteurs. Accolé autrefois à un site de recherche Thomson, fermé en 1995, le site est à l’abandon. Si les pilleurs de métaux sont passés par là (il ne reste plus un câble électrique ni une fenêtre métallique sur place), les maçonneries sont globalement en bon état.
Grâce à leurs guides, le groupe a découvert les chambrées, les soutes à munition, le mess, avec son parquet et ce qu’il reste d’une vaste cheminée. Les bâtiments Thomson, où furent conduites des études classées secret défense, ont clos la visite.
Semi-enterré, le fort du Haut-buc est un patrimoine de 9 000 m2 de plancher, sur un terrain de 14 hectares, qui cherche une troisième vie après les militaires et l’industrie. « Nous sommes surpris par cette ampleur, c’est énorme », soufflent Pascal et Catherine. « C’est bien conservé, il y a de belles pièces maçonnées, mais qu’en faire ? », se demande le couple de Bucois.