PENÉLOPE CRUZ
Ruban blanc sur tapis rouge
Sur la photo, son sourire irradie comme le soleil andalou. Pourtant, Penélope Cruz était émue aux larmes – qui ont d’ailleurs fini par couler sur la scène de la salle Pleyel, le 2 mars. L’actrice espagnole, avec son compagnon Javier Bardem, était à Paris pour recevoir un césar d’honneur, récompensant une carrière commencée à 15 ans par une apparition dans… un clip du groupe ibère Mecano. Depuis lors, une soixantaine de longs-métrages ont installé la Madrilène en haut de la liste des actrices en vue, que ce soit pour Pedro Almodovar, Woody Allen, Ashgar Farhadi ou pour Ben Stiller et Ridley Scott. Curieusement, peu de réalisateurs français l’ont sollicitée. Pas revencharde, l’actrice est intarissable sur son affection – et son admiration – pour le septième art hexagonal : « J’adore Isabelle Hupert et Juliette Binoche. Et bien sûr Marion Cotillard, qui m’a fait l’amitié de me remettre le césar d’honneur. Et puis Jeanne Moreau, que j’ai eu la chance de connaître grâce à Pedro Almodovar. Et Godard, Chabrol, Truffaut... » Elle rejoignait ce jour-là le club très privé des récipiendaires de la compression dorée récompensant depuis 1973 non pas un film, mais une carrière. Une bande ultrasélecte dont sont membres, entre autres, Bette Davis et Meryl Streep, George Clooney et Lauren Bacall, Agnès Varda et Spike Lee… Que le gratin, en somme. Ce qui ne fait pas tourner la tête à Penélope : ce jour-là, elle arborait sur scène le petit ruban blanc, signe de mobilisation contre toutes les formes de violence et de harcèlement à l’encontre des femmes, sujet brûlant dans l’industrie du cinéma. Le glamour et l’empowerment au féminin – cette notion si mal traduite par le terme « autonomisation » – iraient-ils désormais de pair ? Oui, répond la comédienne. Et pas que sur les plateaux de tournage. Fine connaisseuse en matière de style, Penélope voit plus loin monde encore de la : « mode... Dans le Les cinéma, bijoux bien Atelier sûr, Swarovski mais aussi Fine ailleurs, Jewelry dans sont le un exemple de cette conciliation du luxe, de la responsabilité et du pouvoir au féminin. » Pas de surprise à ce qu’elle ait decidé de les porter pour cette soirée parisienne. Quant au césar, « il est toujours dans mon salon, à la place exacte ou je l’ai laissé en rentrant à la maison. » Ce 28 avril, elle vient de fêter ses 44 ans. ¡Feliz cumpleaños,