Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« En 1998, Brésil ou pas, on était invincibles… »
Et dire qu’il a été viré du centre de formation de Toulon et qu’il n’a dû sa carrière de footballeur qu’à une petite annonce dans France Football ! Le voilà qui devient champion du monde 1998. Après un match « des coiffeurs » (un comble pour lui) en poule, Leboeuf est appelé à suppléer Laurent Blanc en finale. «On formait un tel groupe, je pense qu’on était invincibles. Après des matches difficiles, le Brésil est devenu facile. » Frank garde néanmoins un souvenir « ambigu » de cette soirée. À cause des doutes sur sa capacité à
assurer. « J’avais été élu meilleur défenseur en Angleterre avec Chelsea, je savais ce que je valais et j’avais confiance en mes coéquipiers, même si la réciproque fut moins flagrante… » Et d’une photo après la demie dans les bras de Bilic, le joueur Croate qui avait provoqué le carton rouge de Blanc. « Je n’avais même pas vu l’action, ça n’a rien à voir. Bilic m’a juste dit : “bonne chance pour la finale”, et la presse me l’a fait payer. Mais tout ça, c’est du passé ». L’avenir ? « L’équipe de France me plaît bien. Elle retrouve des valeurs sportives et civiques, le sens du devoir et la conscience du privilège, un état d’esprit qui va avec les résultats. »