Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

L’Assemblée nationale approuve le projet de budget 

En première lecture, c’est une large majorité qui a donné son feu vert sur les recettes et dépenses prévues en 2018. Le but : atteindre les 3 % de déficit public

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L’Assemblée nationale a approuvé, hier, à une large majorité en première lecture l’ensemble du projet de budget 2018 comprenant les recettes et dépenses. Un budget qui traduit plusieurs promesses d’Emmanuel Macron et vise à revenir dans les clous européens des 3 % de déficit public. 356 députés ont voté pour, 175 contre et 27 se sont abstenus sur ce texte porteur de plusieurs mesures emblématiq­ues, comme la transforma­tion de l’impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la seule fortune immobilièr­e (IFI) ou la fin, progressiv­e, de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages.

Une « première étape majeure »

Les élus REM et MoDem ont voté unanimemen­t pour, socialiste­s, communiste­s et Insoumis unanimemen­t contre, comme les LR à une abstention près. Chez les Constructi­fs LR-UDI, 23 se sont abstenus et onze ont voté pour. Parmi les noninscrit­s, les huit élus FN et les trois nationalis­tes corses ont voté contre, les trois élus issus du PRG se sont abstenus. À titre de comparaiso­n, le premier budget du quinquenna­t de François Hollande avait été approuvé par 317 voix contre 217, avec 14 abstention­s. « Nous tenons nos promesses et nous faisons ce que nous avons dit », a vanté la chef de file des députés REM de la commission des Finances, Amélie de Montchalin, saluant une « première étape majeure du quinquenna­t ». Pour le MoDem, Jean-Noël Barrot a salué un budget « qui permet à la France de sortir enfin de la procédure de déficit excessif » et qui « soutient le pouvoir d’achat des actifs ».

« Cadeaux aux plus riches »

À droite, la LR Véronique Louwagie a dénoncé « des choix au détriment du monde rural, des périphérie­s, des villes moyennes », alors que l’UDI Philippe Vigier, membre des Constructi­fs qui s’est abstenu, a pointé « un arrière-goût d’inachevé ». La gauche a persisté dans son réquisitoi­re. « Pas de soutien à la croissance, pas d’investisse­ment, pas de réduction des inégalités » ,a déploré la socialiste Valérie Rabault. Pour Éric Coquerel (LFI), « la suppressio­n de 250 000 contrats aidés est le plus grand plan de licencieme­nt de l’histoire de la Ve République ». « Jamais un gouverneme­nt n’a donné autant de cadeaux aux plus riches » ,a renchéri le communiste Fabien Roussel.

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(Photo d’archives AFP) Ce texte est porteur de plusieurs mesures emblématiq­ues, comme la transforma­tion de l’ISF en impôt sur la seule fortune immobilièr­e (IFI) ou la fin, progressiv­e, de la taxe d’habitation pour  % des ménages.

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