Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Rouler branché c’est possible
Le diesel n’est plus majoritaire parmi les voitures neuves. De leur côté l’hybride et les transports individuels doux gagnent du terrain. Bornes, prix, fiscalité, tout est fait pour rendre l’électrique accessible à tous.
Plus d’un véhicule sur deux vendu en électrique. Non, vous ne rêvez pas. Cela existe bel et bien en 2018. Sauf que l’étincelle vient de Norvège (lire pages suivantes) et non de France... Chez nous, si les ventes de voitures 100 % électriques ont progressé à 1,2 % du marché, contre 3,8 % pour l’hybride, l’essor est encore mesuré. Un signe tout de même, la part du diesel dans les immatriculations de voitures particulières neuves est tombée à 47,3 % en 2017, passant sous la barre symbolique des 50 % pour la première fois depuis 2000, a annoncé le 1er janvier le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). L’alignement de la fiscalité du gazole sur celle de l’essence d’ici 2021 devrait confirmer la tendance.
Des réserves tout de même...
Du temps de sa splendeur, en 2012, le diesel représentait encore les trois quarts du marché automobile français. La voiture n’est pas tout. Vélos électriques, trottinettes, gyropodes et monoroues électriques, ces nouvelles mobilités urbaines trouvent de plus en plus leur place dans nos rues. Les grandes villes et les métropoles ont toutes par ailleurs des projets d’autobus électriques, en complément des métros et des tramways. Mais tout n’est pas rose au « pays du vert ». « La fabrication d’une voiture électrique émet deux fois plus de gaz à effet de serre que celle d’une voiture thermique. Car la fabrication de la batterie (24 kWh) consomme autant d’énergie que la fabrication d’une voiture thermique. Il faut parcourir au moins 50 000 km pour que la voiture électrique devienne plus propre que la voiture thermique », montre du doigt Europe Écologie-Les Verts, en se fondant sur des études de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). L’on sait aussi que le recyclage de ces batteries n’a rien de simple... Le mouvement est malgré tout lancé, propulsé par un haro sur les énergies fossiles. La Norvège est passée à la vitesse supérieure depuis longtemps, mais étant donné sa faible population, c’est la France, avec ses quelque 67 millions d’habitants, qui roule en tête à l’échelle européenne depuis 2017, si l’on parle du nombre de voitures électriques en circulation. « Rouler en électrique, c’est dans l’air du temps. Tout le monde va y venir », prophétise une Varoise pour qui il n’est plus question de faire marche arrière.