Ils n’ont pas laissé de glace...

Donnée vainqueur des pronostics, la triplette Rocher-Lacroix-Robineau s’impose pour la première fois sur le tournoi organisé à Fréjus par Passion Pétanque Française

a pétanque, c’est une grande communauté, tout le monde se connaît. C’est une religion». C’est avec ces mots que Jean-Marie expliquait hier cette discipline qu’il admire depuis des années. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Fréjusiens ont encore fait honneur au statut de capitale azuréenne de la pétanque. Consacré aux finales des triplettes, ce samedi après-midi a réchauffé l’atmosphère au sein du hangar de la base nature où il fallait bien se couvrir. Un public de passionnés qui se mettaient rapidement à parler du monde des boules avec des voisins qu’ils ne connaissaient pas cinq minutes avant.

Une finale au-delà des deux heures

«Dans la région, énormément de monde pratique la pétanque. Moi qui suis dentiste, je vois que 20 % de mes patients y jouent», racontait Jean-Marie. Si la température montait d’un cran lors de l’entrée des joueurs, la fanfare composée de saxophonistes était là pour assurer le spectacle. «Lacroix, il n’est pas humain, c’est un phénomène», commentait un spectateur. Oui, le moins que l’on puisse dire, c’est que les six finalistes venaient bien d’une autre dimension. À eux six, ils comptabilisaient cinquante titres de champions de France et trente-six de champions du monde. Si cette finale semblait commencer normalement, le trio Rocher-Lacroix-Robineau prenait les devants après quatre mènes (9-4) face à Suchaud-Quintais-Usai. C’est à ce moment-là que le niveau de jeu augmentait et faisait réagir le public. Ces derniers s’exclamaient au moindre point et certains se comparaient aux champions. « Je ne comprends pas. J’ai l’impression de faire pareil quand je joue et pourtant, je n’y arrive pas», racontait un jeune bouliste sous le regard amusé de ses amis. Les mènes se succédaient et les deux équipes ne passaient pas loin de la victoire. Au total, il aura fallu un peu plus de deux heures de lutte pour voir la triplette RocherLacroix-Robineau s’imposer 13 à 11 après 16 mènes. « Je ne dirais pas que la pétanque est ma passion, mais qu’est ce qu’on se ferait ch… sans ça», concluait à merveille Jean-Marie. La salle comble et bouillante était debout pour féliciter ses vainqueurs qui avaient échoué en finale l’an passé. Un grand rendez-vous réussi et que tout le monde espère voir revenir l’année prochaine.