Circo : la « machine Falco » a propulsé Geneviève Levy
Elle avait fait barrage à la vague hollandaise de 2012. Elle aura également tenu face à la déferlante macroniste. La 1re circonscription du Var, qui regroupe environ 70 % des électeurs toulonnais, apparaîtra toujours en bleu azur sur les cartes électorales. Pourtant en ballottage défavorable, Geneviève Levy s’impose finalement avec une avance « confortable » de 3 000 bulletins sur moins de 30 000 votants. Elle prendra cette semaine le chemin du Palais Bourbon pour un quatrième mandat consécutif. Un dénouement qui a surpris jusqu’à la principale intéressée, qui ne masquait pas son émotion, hier soir. « Cette victoire, c’est la plus belle », commentait la députée fraîchement réélue. « Cette victoire, c’est la plus belle », confirmait Hubert Falco aussitôt. A l’hôtel de ville de Toulon, c’est d’ailleurs le maire qui a pris la parole le premier, peu avant 21 heures. Quinze minutes de discours enflammé pour remercier les amis, les soutiens, les militants qui ont « travaillé toute la semaine ».« Ce résultat, c’est la confiance. Depuis 2001, vous ne nous avez pas lâché ! »
Campagne de terrain
Dans l’enthousiasme, Hubert Falco en oublie presque de céder le micro à la gagnante du soir. Il faut dire que ce succès s’inscrit en bonne place dans le tableau de chasse du maire, qui n’envisageait pas une seconde de perdre « sa » députée. Et pour y parvenir, toutes les énergies ont été mobilisées. Car la « remontada » du camp LR ne s’explique sans doute pas que par des reports Levy dans l’entredeux-tours semblent plutôt être des électeurs « récupérés ». Pour parvenir à les convaincre, toute l’équipe du maire s’est mise au travail. Sur le terrain. Dans le centre comme dans les quartiers populaires, auprès des commerçants, des représentants associatifs. La « machine Falco » a fonctionné à plein. Comme elle l’avait fait aux dernières élections régionales. En décembre 2015, Marion Maréchal-Le Pen était arrivée largement en tête dans le Var comme à Toulon. Une tendance totalement inversée sept jours plus tard. La « machine Falco » était passée par là. « On lâche rien, on se battra jusqu’au bout », scandait un militant du maire, hier soir. Ceux qui espéraient que ce scrutin marquerait le début de la fin de « l’ère Falco » en sont pour leurs frais.