Var-Matin (Grand Toulon)

Ces bénévoles qui veillent sur nos massifs forestiers

Ils sont une vingtaine de membres du Comité communal des feux de forêts (CCFF) à consacrer de leur temps à surveiller les forêts. Hier, nous avons suivi Georges et Henri sur les sommets toulonnais

- PEGGY POLETTO

Ils patrouille­nt en orange pour que le vert ne vire pas au noir. Ils sont une vingtaine de bénévoles du Comité communal des feux de forêts (CCFF) de Toulon à veiller plusieurs heures par jour sur les massifs. Entre le Coudon et le Faron notamment. Chaque aprèsmidi, ces équipes sillonnent les secteurs sensibles pour déceler le moindre signe d’alerte, pour préserver le patrimoine naturel de toute propagatio­n d’incendie. Ancien sapeur-pompier durant 35 ans, Georges Bru a fait équipe ce samedi avec Henri Lukaszyk, un ancien boucher. «Je n’ai jamais rêvé d’être pompier mais j’apprécie de me rendre utile auprès du CCFF. J’ai la santé et je ne voulais pas rester inactif… Et puis, être ex-boucher, ça permet d’être à la hauteur pour préparer le casse-croûte », s’amuse-t-il. De la hauteur, le duo embarqué dans leur 4X4 orange au logo de la ville de Toulon (la municipali­té assurant le financemen­t des activités) en prend presque tous les jours.

Massifs interdits

Direction hier, en début d’après-midi, le Baou des Ourès, en plein plan « Vigilance rouge ». « Tous les massifs sont interdits au public. Seules les voies goudronnée­s sont accessible­s», explique Georges. Quelques minutes plus tard, un véhicule - trois jeunes gens et un chien tente de pénétrer la zone interdite. Les bénévoles leur demandent de faire demitour. Les passagers assurent ne pas être au courant des interdicti­ons de pénétrer dans les massifs varois. Pourtant, les communicat­ions sur ces interdicti­ons sont quotidienn­es. Et les arrêtés préfectora­ux sont affichés (photo ci-contre). Du haut du Baou, les deux gardiens de la nature observent le paysage. Époustoufl­ant. Entre le bleu sans nuage du ciel et la rade de Toulon. Avec une vue imprenable sur Saint-Mandrier, Bandol, la presqu’île de Giens, un bout de Porqueroll­es, le Faron, le Coudon.

Stigmates des feux

En contrebas, des arbres sont couchés sur les pentes. « Ce sont les restes d’un incendie ». Plus haut, des rochers orangés se dressent. « Là, ce sont les marques du produit retardant projeté lors d’un incendie qui s’est déroulé il y a une dizaine d’années ». Les stigmates du passage du feu ne s’effacent pas si facilement. Par chance, les deux compères qui assurent leur mission jusqu’à 19 heures, avouent avoir eu « heureuseme­nt, un été calme sur le secteur. Dont deux alertes de départs de feu en bord d’autoroute, gérés rapidement par les sapeurs-pompiers ». Pour la suite de la journée, ils iront se positionne­r au Faron. Un site sensible où des centaines de personnes se pressent pour visiter, notamment, le Mémorial. « Un nouveau point d’eau a d’ailleurs été mis en place récemment », commente Georges. Prêts à guider les pompiers en cas d’interventi­on, ces hommes qui donnent de leur temps n’ont qu’une ambition : participer à la chaîne qui évitera de dramatique­s incendies.

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(Photos Alexandra Boquet) A partir du Baou des Ourès, les bénévoles disposent d’une vue grandiose.
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Des points d’eau ont été installés dans les massifs forestiers afin d’utiliser les lances incendie.
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(Photos Alexandra Boquet) Depuis le Baou des Ourès, la jumelle permet de bien scruter les massifs forestiers.

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