L’Odel Var se dit diffamé par le mensuel Le Ravi
L’office départemental d’éducation et de loisirs du Var, ainsi que son directeur Marc Lauriol, ont demandé hier 10 000€ de dommages et intérêts au directeur de la publication du Ravi et à l’un des journalistes du mensuel marseillais, qu’ils poursuivaient en diffamation devant le tribunal correctionnel de Draguignan. La défense a plaidé la relaxe, en dénonçant une « procédure bâillon ». Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 9 octobre.
Question d’honneur
Aux intérêts de l’Odel Var et de son directeur, le bâtonnier Philippe Schreck a exposé leurs griefs vis-à-vis d’un article paru dans l’édition de mai 2017 du Ravi , où il dénombrait pas moins de cinq passages jugés comme portant atteinte à l’honneur ou à la considération.
« La philosophie de cet article est d’insinuer que l’Odel est une association qui ne collecte des fonds publics que pour servir les intérêts de M. Lauriol. Et en conclusion, on y dit que la démarche de M. Lauriol de vouloir devenir député n’avait pour but que d’obtenir l’immunité parlementaire. »
« On cherche à faire peur »
En défense, Me Vincent Schneegans (barreau de Marseille) a indiqué que cet article faisait suite à un rapport de la chambre régionale des comptes très critique à l’égard de l’Odel Var et qu’il avait été précédé d’une enquête sérieuse. Il a également souligné que les plaignants auraient pu user de leur droit de réponse, mais qu’ils s’en étaient abstenus par choix. Quant à la procédure lancée pour diffamation, « elle n’a d’autre objet que de faire peur à un petit organe de presse et à un journaliste, pour les dissuader d’enquêter ». Délibéré dans trois semaines.