Les recours du camp Sarkozy rejetés, l’enquête peut continuer
Les espoirs du camp de Nicolas Sarkozy de voir s’écrouler l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de ont été douchés par la cour d’appel de Paris, qui a rejeté, hier, l’essentiel des recours procéduraux que l’ex-Président et ses proches avaient déposés. Saisie par l’ex-chef de l’Etat et ses anciens ministres Claude Guéant, Eric Woerth et Brice Hortefeux, ainsi que l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, qui soulevaient toute une série de nullités, la chambre de l’instruction a validé les investigations lancées il y a huit ans dans cette affaire aux multiples ramifications. Selon plusieurs avocats, la cour a seulement annulé partiellement un des motifs de mise en examen de Nicolas Sarkozy pour violation du Code électoral. Même si la défense peut encore se pourvoir en cassation, cette décision permet pour l’heure la poursuite de l’enquête par Aude Buresi et Marc Sommerer, les juges d’instruction anticorruption du tribunal de Paris qui ont succédé à Serge Tournaire dans la conduite de ce dossier, encore loin du débat sur l’éventualité d’un procès.