TOP (TOULON - CASTRES : -) La charnière sort de l’ornière
Souvent critiquée cette saison, la paire Tillous-Borde et Trinh-Duc a cette fois été au rendez-vous du jeu (et du nous) lors d’une partie homérique
Un grand huit ensemble sur le pré. Sans réel relief. Un tour de manège sans émotions fortes en somme. TillousBorde et Trinh-Duc auront été peu associés cette saison en Top 14. La raison peut-être du manque d’éclat de cette charnière. Expérimentée certes. Mais laissant sur sa faim les amateurs d’éclairs. Trop souvent chocolat... La neuvième porte seraitelle la bonne ? Ouvrant sur l’eden plutôt que les abysses de Faust. À l’heure opportune des moissons... À la doublette de la belle ville de Toulon de répondre. En canon. Surtout face au tandem, plutôt mobylette, composé de Kockott et Urdapiletta.
Un drop sur le poteau
La glace et le glacial. À tasser au fond du cornet. Au coeur de la braise mayolaise. Sur lesquelles souffle enfin un peuple enragé... Soutien de poids tant ça tape. Ça cogne. Bataille sur chaque action. Difficile alors pour le demi de la rade de passer la seconde. Surtout avec ce Kockott, pourrisseur de ballons. Expert de grenades à dégoupiller... Sauf que ses vis-à-vis lui répondent au bazooka. Un premier tir du Titi, à la percée avortée. Un drop inspiré sur le poteau de Trinh-Duc . Avant l’offrande poivrée de ce dernier pour l’essai sucré de Delboulbès...
Ils ne désarment jamais
Cette fois, 8 et 9 naviguent dans la zone de vérité. Au diapason de la clairvoyance, en dépit de la férocité ambiante. Les gueules d’ange du muguet enchaînent les séquences. Varient les combinaisons. Infligent l’essuie-glace aux Castrais cabossés... Un rythme à tenir. Même le mollet droit strappé pour Tillous-Borde (32e). Une décoration de guerre qui ne l’empêche pas de plaquer à la hache lorsque les bûcherons déboulent. Idem pour son compère, peu avare en défense. Bref, à la pause, peu de déchets dans ce rouage vital. Tout au plus un renvoi trop long de Trinh-Duc. Une poussière sous l’épais tapis de viandes... Dommage qu’à la reprise, Tillous-Borde ne retombe dans ses travers. Ce coup La charnière a plané au-dessus de cette rencontre et guidé les siens vers la demie.
de pied systématique pardessus. Souvent court et donc cadeau au CO. Munitions à chaque fois exploitées. Jusqu’à cette 56e minute où la tactique s’effondre à 13 contre 15. Dans une bronca ahurissante. Mais les deux lanceurs d’alerte ne désarment pas.
Rageurs, comme leurs rescapés, ils accélèrent la cadence de la salsa du démon. Jusqu’à téléporter mister Halfpenny en bout de ligne. Impensable ! Et les grands hommes en remettent une couche. Trinh-Duc zigzague. Ose. Brouille les pistes. Bien
aidé par son petit caporal à la lisière des géants de devant. Las, Castres ne se rend pas. Rôde au bois maudit. Un épilogue que le demi de mêlée suivra sur la touche (79e). Une longue minute avant la délivrance.