Mercredi
Le voyage d’Emmanuel Macron en Chine touche à sa fin. Préparé avec un soin extrême ce déplacement est un incontestable succès. Au-delà de la signature de quelques contrats préparés bien en amont de son élection, le président a compris que le rapport au temps des Chinois n’a rien à voir avec l’instantanéité occidentale. Lors du e congrès du Parti communiste chinois, Xi Jin Ping avait d’ailleurs fixé sa feuille de route jusqu’en . Imagine-t-on Laurent Wauquiez ou le futur premier secrétaire du PS se fixer une telle échéance ? Ils ne savent même pas où ils en seront lors de la prochaine présidentielle ! En choisissant de démarrer son périple par l’ancienne capitale Xi’an, point de départ des Routes de la soie, Macron s’inscrit à la fois dans l’histoire millénaire de l’Empire du Milieu mais aussi dans le concept moderne de conquête que s’est fixé la Chine pour conquérir l’Europe en réactivant précisément le schéma de ces Routes de la soie, épine dorsale d’un fastueux programme d’infrastructures de communication. Surtout, surtout, pas un mot sur les droits de l’Homme et autres billevesées. Le gimmick du Président tourne au refrain : « Nous ne donnons pas de leçon » ou pour être exact, plus vous êtes puissant, moins on vous en donne ! Il faut reconnaître qu’avec sa chance habituelle, Macron bénéficie d’une extraordinaire fenêtre de tir pour asseoir une nouvelle stratégie d’influence française. Angela Merkel, usée jusqu’à la corde, fait le mandat de trop, Teresa May s’enlise dans un Brexit dont il ne sortira rien de bon pour la Grande-Bretagne, Donald Trump assure qu’il en a un plus gros (de bouton nucléaire…) que Kim Jong Un, l’allié de Pékin. La presse internationale est extatique, les titres flatteurs se succèdent et même si nous ne sommes pas dupes de