Révision de la Constitution: Philippe aborde le volet corse
Le Premier ministre Édouard Philippe recevait hier soir le tandem exécutif corse, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, pour leur présenter la forme que doit prendre la promesse d’Emmanuel Macron d’inscrire la Corse dans son projet de révision constitutionnelle. Participaient également à la réunion les deux ministres de la place Beauvau, Gérard Collomb et Jacqueline Gourault, la « Madame Corse » du gouvernement. Cette dernière a présidé hier matin une première réunion où étaient conviés les principaux élus corses. Conformément à l’engagement d’Emmanuel Macron lors de sa visite dans l’île début février, il y aura bien «une mention» de la Corse dans la Constitution: c’est une des rares revendications nationalistes que le président de la République, dans un discours ferme, avait acceptées le 7 février à Bastia. Qu’elle soit dans un nouvel article distinct ou plus probablement dans un nouvel alinéa de l’article 72, cette « mention » définirait les adaptations législatives et réglementaires possibles sur l’île. Ces « habilitations » sont au coeur du débat. Selon une source gouvernementale, l’exécutif s’oriente vers des habilitations «pérennes» qui resteraient limitées dans le temps (5 à 10 ans). Quant au périmètre, il continuait à faire l’objet de discussions au sein de l’exécutif la semaine dernière. À 22 heures hier soir, rien n’avait encore filtré de la teneur des propos tenus lors de cette réunion, qui s’est terminée peu après 21 h 15.