Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Un moment hors du temps »

- PROPOS RECUEILLIS PAR JIMMY BOURSICOT jboursicot@nicematin.fr

Comment furent les retrouvail­les entre anciens élèves ?

C’était la première fois qu’on se retrouvait à treize, soit tous ceux qui ont pu participer. Pendant quatre jours, c’était comme avant, comme si on ne s’était jamais quittés. Tous nos automatism­es de gamins sont revenus. Pourtant on a tous évolué, on a des enfants... À l’initiative de Mathieu Johan, qui produit l’album, on a tous travaillé les uns avec les autres. On avait aussi l’impression que Grégory était là, avec nous. Ce n’était pas triste, c’était joyeux.

Pourquoi êtes-vous encore soudés si longtemps après cette émission ?

Durant la saison , il n’y avait pas de compétitio­n dans notre esprit. On savait que Greg gagnerait. À partir de là, on a vécu une saison très particuliè­re, comme on l’a toujours dit. On est tous restés liés, ce n’est pas un jeu qu’on joue. On revoit moins certaines personnes, parce qu’on ne vit pas tous au même endroit.

Comment vous êtes-vous réparti le travail durant l’enregistre­ment ?

On voulait un album qui parle de l’amitié. Au départ, on prévoyait d’enregistre­r uniquement le single Restons amis. On a fait en sorte que tout soit collégial, sauf deux chansons : Mec, de Michel Fugain, où on a laissé les garçons chanter. Et celle de Véronique Sanson, où l’on chante entre filles.

Vous êtes à l’origine de l’unique inédit de l’album : La Marelle...

Mathieu m’a demandé d’écrire cette chanson. J’ai écrit ça comme un poème, c’est parlé. Cela n’a pas été simple à écrire pour moi. Elle raconte notre histoire. Mais la perte de quelqu’un, c’est quelque chose d’universel. La chanson a un titre enfantin, mais les mots sont très durs. C’est le dernier morceau qu’on a enregistré. Chacun a choisi le couplet qu’il préférait, en fonction de son ressenti. C’était un moment hors du temps. Il y a eu très peu de prises.

Pour vous qui étiez amie avec Grégory Lemarchal, c’était un exercice difficile ?

Je n’ai jamais trouvé aussi difficile d’écrire une chanson. C’était très personnel, très différent de mon travail habituel. J’ai terminé le texte en pleine nuit, il m’a fallu un bon verre de vin rouge pour y arriver. Quand je l’ai envoyé à Mathieu, on s’est mis à pleurer. Et lorsqu’ils nous ont entendus en studio, les parents de Grégory, dont je suis proche, ont été émus aussi. Leurs mots m’ont beaucoup aidée.

À quel projet de l’associatio­n Grégory Lemarchal seront destinés les fonds récoltés ?

L’associatio­n est en train de finaliser une maison d’accueil à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, pour les personnes ayant subi récemment une transplant­ation pulmonaire. Le but est de de les guider sur le chemin d’une nouvelle vie. Cette maison a été construite grâce aux dons, après de nombreuses années de travail. Maintenant, il faut de l’argent pour la faire fonctionne­r.

La période n’est pas idéale, mais envisagez-vous de partir en tournée avec les anciens de la Star Ac’  ?

Tout va dépendre de la manière dont l’album sera reçu. Les signaux sont encouragea­nts. Le clip de Restons amis a presque atteint les   vues sur YouTube... On espère une tournée oui, même si ce sera compliqué avec ce virus. Quoi qu’il arrive, on continuera nos actions. Pourquoi pas un deuxième disque, par exemple.

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