Notre invitée Alexia Barlier
« Il faut arrêter de consommer de la viande ou du poisson en grande quantité »
Dans « Noces rouges », le polar de l’été qui sera diffusé sur France 3 fin août, Alexia Barlier joue une fille de restauratrice. Une bonne raison pour demander à la comédienne de nous dévoiler ses goûts culinaires.
Votre maman, professeure de yoga tibétain, vous a-t-elle enseigné l’art d’avoir un esprit sain dans un corps sain ?
Absolument. À la maison comme à la cantine de l’école, l’alimentation était toujours bio. Dès l’âge de 12 ans, j’ai choisi de ne plus manger de viande, mais je n’ai pas supprimé le poisson et les oeufs. Mes parents ont accepté à la condition que je prépare moi-même mes repas, ce qui ne m’a pas dérangée puisque, dès mon plus jeune âge, ils m’ont initiée à la cuisine en préparant devant moi tous les plats.
Pourquoi cette décision radicale d’éliminer totalement la viande ?
Par sensibilité pour les animaux. Depuis six mois, je suis devenue végétalienne, donc plus de poisson, ni viande, ni oeuf, ni produit laitier. Comme j’adore cuisiner, j’ai découvert l’art de préparer différemment les aliments. J’ai été aidée par les recettes vegan des grands chefs qui se sont penchés sur la question et qui les ont publiées dans des livres ou des magazines. Nous sommes de plus en plus nombreux sur Terre, la quantité de litres d’eau et de céréales nécessaires pour produire un kilo de boeuf n’est pas raisonnable. Il faut arrêter de consommer de la viande ou du poisson en grande quantité.
Quel est votre plat vegan préféré ?
Il ressemble aux lasagnes, mais il est à base de quinoa, d’aubergine et de courgette. À la place du fromage ou de la béchamel, on met des noix de cajou, un ingrédient énormément utilisé dans la cuisine vegan. Pour obtenir un goût crémeux, on fait tremper des noix de cajou pendant plusieurs heures avant de les passer dans le mixeur avec un peu d’ail et de citron.
Avez-vous arrêté d’acheter des vêtements et des chaussures qui contiennent des matières animales ?
C’est la prochaine étape. Pour l’instant, je concentre mon attention sur la nourriture. J’ai 35 ans et je cuisine depuis mon plus jeune âge, mais c’était devenu un peu lassant de préparer toujours les mêmes plats. J’avais l’impression de tourner en rond. Avec ce régime alimentaire, on renouvelle tout un savoir-faire.
N’êtes-vous pas gênée par les contraintes de ce choix de vie ?
Non, au contraire, elles nous obligent à renouveler toutes nos techniques de cuisine. Je suis très sportive, très athlétique et très attentive à l’équilibre de mon alimentation. Pour ne pas manquer de protéines, je
consomme des légumineuses qui en contiennent comme les pois chiches, les haricots secs ou le soja.
Quelles différences ressentez-vous physiquement, par rapport à quelqu’un qui a une alimentation plus classique ?
Je suis très gourmande et, après le repas, fini ce moment de fatigue et de baisse d’énergie. La digestion est plus facile parce que l’on n’a plus à éliminer de toxines sécrétées par certaines viandes ou fromages. J’ai l’impression que mon corps demande moins d’énergie pour fonctionner et que j’ai plus de vitalité.
Quel ingrédient aimez-vous particulièrement ?
J’adore les légumes en général mais, s’il faut en choisir un, j’opte pour l’aubergine.
Aimez-vous manger épicé ?
Oui, je m’y suis habituée car j’ai vécu à Londres pendant deux ans, où les plats indiens très épicés sont monnaie courante. Dans la cuisine vegan, pour compenser le goût parfois un peu fade de certains légumes, on utilise beaucoup d’épices et d’herbes. J’en possède un tiroir entier auquel j’ai ajouté une gamme d’huiles et de vinaigres très différents.
Quel plat pour séduire un beau jeune homme pas adepte du vegan ?
Un curry vert de poulet avec du riz ! (Rires.)