Le Charles-de-Gaulle fait peau neuve
Le porte-avions Charles-de-Gaulle a fait son entrée, début février, dans la base navale de Toulon où il sera entretenu et entièrement rénové pendant dix-huit mois. « C’est un défi industriel, ce n’est pas une opération banale », a expliqué à l’AFP le responsable logistique du groupe industriel français DCNS, alors que l’immense carlingue pénétrait dans le bassin équivalent à 47 piscines olympiques. Une manoeuvre délicate, qui se joue à une dizaine de centimètres. Assisté d’une dizaine de remorqueurs, le bâtiment a mis près d’une heure pour entrer dans le bassin de 165 mètres de long et 45 de large qui l’accueille pour plusieurs mois. Une fois les remorqueurs sortis, l’eau du bassin a été pompée à mi-hauteur (7 mètres environ), pour permettre au bateau de se stabiliser sur les 165 blocs de béton disposés au fond. Une quinzaine de plongeurs ont ensuite relié le navire à une cinquantaine de câbles, pour lui permettre d’être alimenté en eau de mer. Arrivé à « mi-vie » selon la Marine nationale, le porte-avions nucléaire français, opérationnel depuis quinze ans a déjà, fait l’équivalent de plus de trente fois le tour du monde. Le navire va connaître une rénovation en profondeur pour maintenir ses performances opérationnelles, tant au niveau des systèmes de combat que des installations d’aviation pour tenir jusqu’en 2041. Près de 2 000 personnes vont intervenir chaque jour sur le porte-avions pendant son escale technique. Un sacré chantier.