Voix du Jura

Un crash d’avion fait trois morts au-dessus de Saint-Laurent-la-Roche

Les débris de l’avion, parti de région parisienne et qui se rendait à Annemasse, ont été localisés grâce aux témoignage­s de plusieurs personnes qui l’ont vu voler à basse altitude puis ont entendu le bruit de l’accident.

-

Les recherches engagées samedi 17 février en fin d’aprèsmidi entre Saint-Laurent-laRoche (commune nouvelle de La Chailleuse) et Augisey ont abouti à la découverte au milieu de la nuit des débris d’un avion dont le crash a provoqué la mort de trois personnes.

L’alerte avait été donnée vers 17 h. Les gendarmes ont sollicité le concours de plusieurs élus et chasseurs locaux afin de les guider, de nuit, dans les bois. Une douzaine de pompiers ont également participé aux opérations au sol. Un hélicoptèr­e équipé d’une caméra thermique est venu de Dijon, mais il n’a pas pu aller audelà de Grusse en raison de la couverture nuageuse.

Un PC a été installé en mairie pour coordonner les opérations. Vers 23 h 30, le procureur de la République venait de décider la suspension des recherches quand Pascal Chambon a signalé qu’il venait de localiser les débris de l’appareil, à quelques centaines de mètres du lieu-dit La Grange en Cey. Les gendarmes de Lons-le-Saunier et SaintAmour ont aussitôt sécurisé les lieux.

La compagnie de gendarmeri­e des transports aériens de Strasbourg a été chargée de l’enquête. Dès dimanche, une équipe de la Section de Recherche basée à Orly a procédé à l’examen des débris éparpillés sur plusieurs dizaines de mètres. Le survol de la zone par hélicoptèr­e montre des arbres décimés, indiquant que l’avion n’était pas en chute. Les enquêteurs ont aussi recueilli les témoignage­s des personnes qui avaient affirmé avoir aperçu l’avion volant à basse altitude.

Les spécialist­es d’aéronautiq­ue soulignent que les conditions météorolog­iques ce samedi dans le Jura auraient dû dissuader le survol du Jura en mode VFR (navigation à vue). Une des hypothèses possibles est que le pilote a pu être surpris par l’arrivée sur les premiers contrefort­s du Jura.

L’avion, un appareil de marque Beechcraft Bardon de six places, était attendu vers 19 heures à l’aérodrome d’Annemasse. A bord se trouvaient un couple et son enfant âgé de 10 ans. Le pilote pourrait être le dirigeant d’une entreprise de maintenanc­e aéronautiq­ue installée sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble (Yvelines), d’où l’appareil avait décollé. La violence du choc empêche toutefois l’identifica­tion visuelle des victimes. Le procureur de la République a ordonné une identifica­tion d’après l’ADN prélevé sur les dépouilles.

Les technicien­s d’identifica­tion criminelle en aéronautiq­ue ont passé trois jours sur place. La rédaction de leur rapport devrait prendre plusieurs mois. Au cours de la journée de mardi, un tracteur a effectué par quatre fois le trajet depuis la Grange-en-Cey afin de ramener les débris de l’avion jusqu’à un local de SaintLaure­nt-la-Roche où ils ont été placés sous scellés.

Newspapers in French

Newspapers from France