Poutres, fermeture de commerce et manifestation interrogent les jeunes
Nous poursuivons notre série sur la vision de la jeunesse sur l’actualité locale, en donnant aujourd’hui la parole aux jeunes du lycée Jean Michel.
C’est entourée de leurs deux professeures Florence Girault et Marielle Borges, qu’une partie des élèves de 1er STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) du lycée Jean Michel, a travaillé sur l’actualité du mois passé dans nos colonnes. Âgés de 16 à 17 ans, Hugo, Guillaume(s), Lyna, Grégory, Louis, Maxime, Amandine, Camille, Romain et Thomas ont apporté un regard critique, sans concession, sur notre traitement de l’actualité.
Un regard qui s’est tout d’abord porté sur notre article « La charpente de Juraparc fabriquée dans le Doubs est arrivée par convoi exceptionnel », publier le 25 janvier dernier. Si pour Lyna, « c’est intéressant de voir comment ça se passe, grâce à l’ordre chronologique des photos qui nous met en immersion dans le chantier, et rend plus intéressant l’article », pour sa camarade Camille, « c’est le genre d’info qui aurait pu m’intéresser si j’étais en bac pro charpentier, mais là vraiment ça ne m’intéresse pas ; certainement parce que je suis trop jeune. » Et le reste de leur camarade de débattre autour de l’information centrale de l’article ; la taille des fameuses poutres, de 19 sur 4,5 m : « une information intéressante » pour certains, « parfaitement inutile », pour d’autres, « preuve du peu de vie à Lons-le-Saunier pour que l’on s’intéresse autant à la taille de ces poutres », insistera Grégory.
La poutre dans l’oeil
Contradiction de la jeunesse, le second article sur lequel ces lycéens ont décidé de revenir, paru une semaine plus tard, le 1er février, revenait lui aussi sur « La charpente installée sur Juraparc ». Si pour Amandine, « ce genre d’article est la suite logique du précédent, où il est normal de remettre les informations de base comme la taille de la charpente », d’autres, comme Romain, se sont agacés « de lire encore les mêmes infos. » À nouveau, tous ont semblé apprécier la mise en avant de l’événement par la photo, « permettant d’avoir directement l’essentiel de l’information sans avoir à lire le texte », insistera Louis.
Plus anecdotique, mais tout aussi important à leurs yeux, l’article « Le magasin Carrefour Contact de Lons menacé de fermeture », paru dans notre édition du 8 février, a marqué les adolescents. « Pour la plupart, nous étions au collège Rouget de L’Isle, donc nous allions régulièrement dans ce magasin ; ça nous rappelle de bon souvenir. Il y a quelque chose de sentimental dans la fermeture de ce magasin » explique Camille, poursuivit dans son propos par Lyna: « déjà quand ils avaient changé le nom de l’enseigne ça nous avait faits bizarre, alors là… »
Paru la même semaine, l’article « Manifestation au lycée Jean Michel contre les suppressions d’heures de cours », avait lui aussi une valeur toute particulière pour ces adolescents. Même si dans un premier temps, la plupart s’étaient réjouis d’avoir moins d’heures de cours l’année prochaine, avant de se faire expliquer par leurs professeures leur erreur, les étudiants se sont rapidement émus pour leurs professeurs, mais aussi interrogé sur « le regroupement annoncé entre les classes scientifiques et littéraires », à l’image de Camille. À juste titre, Romain, lui, regrettait de n’avoir dans l’article aucun avis de lycéen eux-mêmes sur ces changements annoncés pour la rentrée 2018. Un papier, qui malgré la complexité de l’information, à permis à Guillaume et Grégory, « de mieux comprendre ce qu’ils avaient vu le jour même devant le lycée. »
Joffrey Fodimbi