Le christianisme reste la première religion d’éthiopie
Nicole Villain, passionnée de voyages sur tous les continents et tous les thèmes, porte un intérêt particulier pour les civilisations et l’histoire de toutes les religions. Elle a donné une conférence organisée par les Amis de Saint Jean, sur les chrétiens orthodoxes d’Éthiopie.
L’Éthiopie, où elle s’est rendue en avril 2016, est un pays fascinant qui compte aujourd’hui 100 millions d’habitants répartis en quatre-vingts ethnies et dans lequel 290 langues et dialectes sont parlés. C’est la deuxième région du monde après l’Arménie à avoir été christianisée et l’Éthiopie a préservé une forme originale de christianisme peu influencée par l’extérieur. Actuellement le pays compte 62,9 % de chrétiens dont 43,6 % de chrétiens orthodoxes, 18,6 % de protestants, 0,7 % de catholiques, 33,9 % de musulmans et 3,2 % d’animistes ou sans religion.
Introduite vers 330 à partir d’Alexandrie, la spiritualité chrétienne orthodoxe reste à part et conserve des liens étroits avec la culture du pays. Ainsi se perpétuent des pratiques inspirées de l’Ancien Testament : la circoncision des garçons, la triple immersion au cours du baptême, le respect du sabbat, les prescriptions alimentaires, l’enterrement le jour même du décès, la danse des prêtres au son du tambour. Devenu patriarcat autonome en 1959 avec la nomination d’un évêque éthiopien, l’Église dispose de peu de moyens après la confiscation de ses biens à la chute du dernier Négus, Haïlé Sélassié en 1974. En 1994, avec l’adoption d’une nouvelle constitution, elle perd son statut de religion d’État. Au cours de la période de la junte militaire, les églises et les monastères ont été saccagés et pillés, et ils sont aujourd’hui dans un grand état de délabrement. L’Église orthodoxe demeure néanmoins une Église vivante, pétrie des richesses de la culture éthiopienne avec les églises qui représentent la principale richesse architecturale de l’Éthiopie, un canon de liturgie riche de quatre-vingt-un livres, des peintures liturgiques sous forme de fresques et de grandes toiles peintes, un corpus de chants religieux qui date de quinze siècles et les fameuses croix éthiopiennes de formes très variées.
L’Église chrétienne, conduite depuis 2012 par le patriarche Abouna Mathias, a entamé un difficile mais nécessaire processus de reconstruction intellectuelle et de réflexion religieuse pour notamment parfaire la formation théologique et biblique du clergé qui reste pléthorique avec 75 000 prêtes et 67 000 diacres et dont une partie refuse toute modernité.
Jeudi 22 et vendredi 23 février à15h30, visite passion proposée par les bénévoles des Amis de Pasteur. Vendredi 23 février, 10h à 12h ou de 14h30 à 16h30, ateliers en famille : Les secrets du lait. Informations pratiques : À partir de 6 ans / Présence d’un adulte obligatoire. 5€. Réservation obligatoire : 03 84 72 20 61.
Jeudi 22 février de 14 h 30 à 16 h, à la bibliothèque Mauricette-Rafin, les lecteurs échangent leurs avis sur les livres à lire ou non. Gratuit.
Les Jongleurs de NotreDame donnent deux représentations de la pièce de théâtre Impair et Père de Ray Cooney vendredi 23 février au profit des oeuvres sociales du Kiwanis (locations au 06 15 37 09 75 ou 03 84 70 38 50) et samedi 24 février au profit d’Enfance et Partage (location à l’Office de Tourisme - 03 84 72 11 22). 20 h30 à La Fabrique. Tarif : 15€